Après la rencontre qui avait regroupé les opérateurs de la zone industrielle d'Es Sénia, en vue de la mise en place d'une forme d'organisation pour ces derniers mardi, c'était au tour des opérateurs de la zone industrielle de Hassi Ameur de se retrouver avec le même objectif. Malheureusement, ils étaient trop peu nombreux les chefs d'entreprise qui sont venus au siège de la CCIO à l'appel de la direction de la PME. Alors que cette zone compte près d'une trentaine de PME, à peine 10 d'entre eux aux étaient présents. Pourtant, la zone industrielle de Hassi Ameur, qui s'étend sur 315 ha, bien quelle pose des problèmes similaires à celle d'Es Sénia en matière de gestion et d'entretien des espaces communs, a la particularité d'être extrêmement polluée, représentant un danger réel pour l'environnement, la commune de Hassi Ameur qui est à vocation agricole. En effet, le constat fait par les pouvoirs publics depuis bien longtemps met en relief les rejets toxiques et dangereux qui se font à partir de certaines unités de la zone directement dans le lit de l'oued qui reçoit les eaux pluviales.Selon les propos mêmes d'opérateurs exerçant une activité au niveau de cette zone, aucun réseau d'assainissement n'est fonctionne. La station de relevage également ne fonctionne pas, alors que des industries dont les rejets liquides et solides sont extrêmement nocifs pour l'environnement, comme les tanneries, les détergents… fonctionnent et cohabitent presque, pourrions-nous dire, avec d'autres PME de l'agroalimentaire ! Plus grave pourtant depuis 1999, et après 3 opérations de réhabilitation qui ont coûté pas moins de 259 millions de DA pour la réalisation des travaux d'AEP, d'assainissement, l'installation de 2 pompes pour la station de relevage..., rien ne semble avoir changé. La situation environnementale de cette zone a même fait l'objet d'une visite par une délégation d'experts environnementaux japonais. Mais l'autre fait plus choquant, c'est que lors de la rencontre avec les opérateurs de la zone industrielle de Hassi Ameur, un représentant de la direction de l'environnement a dit : “L'environnement arrive en dernier...” Ce sera un opérateur conscient de la difficulté et de l'enjeu de cette question environnementale et de développement durable qui ira signifier à ce dernier que ses propos étaient “choquants”. F. BOUMEDIENE