Résumé : Le médecin injecta un calmant à Youcef. Le cousin propose de l'interner, puis se ravisa… Le médecin m'injecta un calmant, qui tout de même me fera du bien puisque je réussis à m'endormir sans tarder. Le sommeil me fit le plus grand bien et je me réveillais le matin très en forme, mais le cousin n'avait pas jugé nécessaire de détacher les liens. Cela se comprenait pour lui : il avait peur que je me sauve, ou que je l'agresse. Vers le milieu de la matinée, il vint me rendre visite, et tirant une chaise, il s'assoit à mon chevet. - Alors petit voyou, on a fini de jouer au capricieux ? me lance-t-il tout de go. Je ne pouvais répondre car j'avais encore le bandeau sur la bouche. Il le défait et je pus respirer plus facilement. - Alors, on s'est calmé ? me lance-t-il avant de me verser un verre d'eau et me libérer un bras. Tiens bois ça, tu dois avoir soif après la scène d'hier. Je ne veux pas t'avoir sur la conscience. Je ricanais. - Parce que tu en a une… ? - On ne peut discuter avec toi sans se faire écorcher les oreilles. Mais tant pis, je viens te voir pour autre chose, tu dois m'écouter jusqu'à la fin. - C'est un ordre mon cher cousin ? Tu vois bien que même si je ne veux plus ni te voir ni t'écouter, je n'ai vraiment pas le choix. Tu détiens les directives, et tu me ligotes comme un chien à un lit. Ne vois-tu donc pas que je suis ton prisonnier ? - Je n'ai fait cela que pour ton bien, tu deviens de plus en plus agressif, Youcef, tu es malade, fiston… Reconnais-le au moins. - Pas plus malade que toi, mon cher cousin. Ma maladie, c'est plutôt toi qui l'as dans ta tête. C'est toi la maladie de l'argent et du gain facile…Tu sais que c'est une forme de cleptomanie ? - Désolé Youcef, mais je ne t'ai rien volé. Et si je gère tes biens, je dois au moins en soutirer quelque chose. - Un quelque chose ? Tu appelles quelque chose toute ma fortune que tu détournes en ton nom ? - Mais tu m'en as largement donné l'autorisation. Veux-tu que je te donne une copie de la procuration et une copie de l'autorisation de gérance où tu me cèdes tous les droits ? - Quoi ? une autorisation de gérance ? - Oui, en bonne et due forme. Il retire un portefeuille de la veste de son manteau et prend un papier plié en quatre qu'il me tendit. - Jette donc un coup d'œil Youcef. Y. H. (À suivre)