Résumé : Youcef a vu ses médecins et contacté ses avocats. Il a désormais accès à ses comptes bancaires et pourra bientôt récupérer ses biens. Deux jours plus tard, Youcef est convoqué au tribunal. Après plusieurs audiences et des interrogations qui n'en finissaient pas, il peut récupérer ses biens jusqu'au dernier sou. Il procédera sans tarder à la remise sur rail de ses projets. Un long bras de fer avec le cousin lui avait démontré que ce dernier, loin de vouloir le prendre en charge, avait l'intention de le laisser moisir au fond d'un asile de fous. Mais les temps étant ce qu'ils sont, c'est ce même cousin qui, après une longue dépression, perdra la raison et sera interné. Un juste retour des choses, en somme, qui fera dire à plus d'un que le mal se paye par le mal. Pourtant, loin d'être rancunier, Youcef prendra en charge la famille du cousin qu'il confia aux meilleurs médecins pour le traiter. Hélas, le mal était bien plus profond, et on retrouvera le malade pendu au plafond de sa cellule. Une fin que personne ne souhaiterait même à son ennemi. Plusieurs mois sont passés. Après avoir mis de l'ordre dans ses affaires, Youcef se rappellera de sa bienfaitrice, Karima. Depuis son procès, il ne l'avait plus revu. Un jour qu'il se trouvait au bureau, il décide de l'appeler afin d'avoir des ses nouvelles. Cette femme l'intriguait. Et il l'aimait. C'est une vérité qu'il ne pouvait nier, un état d'âme qui le torturait. Après tout, cette femme était mariée et il n'avait aucun droit de s'immiscer dans son existence, même s'il la savait malheureuse. Il pousse un soupir, hésite un moment, puis se décide à former son numéro. La sonnerie retentit un long moment. En vain. Personne ne répondait. Il se dit que peut-être elle était sortie faire des courses. Il se promet de la rappeler dans la soirée. Hélas, les sonneries se succédaient sans réponse. Intrigué, il décide de se rendre lui-même à la villa, et le soir même, il prend son véhicule et se dirige vers le quartier où pour la première fois il avait rencontré cette jeune femme admirable. Le banc en marbre, sur lequel elle l'avait trouvé et qui faisait face aux fenêtres du salon, était toujours là pour lui rappeler ce souvenir. Y. H. (À suivre)