Pour le président de la Chambre nationale de l'agriculture, ces manifestations sont “des occasions intéressantes pour mettre en contact et en relation d'affaires les producteurs nationaux et les entreprises étrangères qui possèdent l'expérience et la technologie à même de donner une autre envergure à la production locale”. Le 1er Salon international des fruits et légumes, co-organisé par la Chambre nationale de l'agriculture (CNA) et le groupe français International Exhibitions and Conférences (IEC) et conçu comme une première expérience en la matière en Algérie, semble avoir atteint tous ses objectifs si l'on se réfère aux déclarations faites hier par le président de la CNA, M. Ould El-Hocine Chérif, et le directeur général de l'organisme français, M. Frédéric Chauvin, qui ont animé une conférence de presse conjointe. D'emblée, M. Ould El-Hocine, qui a rappelé le rôle de la CNA dans la promotion de la production nationale, a affirmé que le salon a reçu jusqu'à hier matin quelque 4 200 professionnels venus, pour la plupart, découvrir les produits et les services exposés et se renseigner sur les opportunités de partenariat et d'investissement offertes par la présence de nombreuses entreprises et organismes français, espagnols, indiens, grecs, marocains… Certes, comme le dit le président de la CNA, il s'agit d'“une première et petite expérience, puisque le nombre de participants a été volontairement limité”, mais l'écho qu'a eu une telle manifestation auprès des professionnels, notamment des producteurs, semble avoir surpris l'organisateur français lui-même. “D'après les sollicitations et les demandes que nous avons déjà reçues, nous allons doubler la superficie d'exposition lors de l'édition de l'année prochaine. Jusqu'ici, quelque 600 m2 d'espace d'exposition ont été réservés. Nous reviendrons donc l'année prochaine avec un matériel plus lourd”, note M. Laurent Haussy, directeur de division auprès de l'entreprise co-organisatrice. Sans aller dans le détail, celui-ci a indiqué, hier, que plusieurs projets d'investissement et de partenariat ont été initiés lors de ce salon entre opérateurs algériens et étrangers. Ce que confirme le président de la Chambre nationale de l'agriculture, qui s'est félicité que “les carnets de commandes soient bien remplis”. Pour M. Ould El-Hocine, l'un des indicateurs de la réussite de cette manifestation c'est la présence du géant français de la grande distribution : Carrefour qui, précise-t-il, a commercialisé en Algérie en une année plus de 1,5 million de tonnes de produits agricoles et dérivés. L'hypermarché français peut donc s'avérer un bon partenaire pour le secteur agricole algérien qui dispose de potentialités pas du tout négligeable vers l'export. M. Chauvin, qui a insisté à cette occasion sur la nécessité d'aller vers la mécanisation du secteur agricole en Algérie et sa mise à niveau pour être à la hauteur des attentes des partenaires étrangers, a estimé que d'autres acheteurs parmi les grandes surfaces de l'Hexagone pourraient être intéressés par la production locale. De son côté, M. Haussy a considéré qu'il existe des potentialités importantes dans l'agriculture algérienne à l'exportation. “Nous tâcherons d'optimiser ce volet lors de nos prochains salons”, a-t-il promis. Dans le même ordre d'idées, M. Ould El-Hocine, qui a rappelé que l'une des vocations de son organisme est de mettre en valeur les produits de l'agriculture algérienne et d'aider les professionnels à améliorer leurs performances, a estimé, pour sa part, qu'“il était temps aujourd'hui de prendre en charge les résultats extraordinaires du Plan national de développement agricole”. Hamid SaIdani