Pas moins de 150 km de conduites des eaux potables devront être refaits au lieu des 65 km décidés au départ. C'est ce qui ressort du dernier constat de la Marseillaise des eaux chargée du projet de réhabilitation du réseau AEP à Constantine. Dans son rapport, cette entreprise a estimé que les conduites ayant fait l'objet d'un diagnostic se trouvent dans un état avancé de dégradation et nécessitent leur rénovation et non une réhabilitation. Ce besoin se ressent notamment au niveau des vieux quartiers de la ville des Ponts où les canalisations des eaux potables n'ont pas été rénovées depuis près de cinquante ans. Les instances chargées de ce projet d'envergure ont soulevé, également, un autre élément important, celui du phénomène des glissements de terrains qui s'aggrave de plus en plus à cause des fuites d'eaux enregistrées un peu partout. Il convient de signaler que depuis le lancement des travaux de réhabilitation en mai 2005, 12 km ont été réhabilités sur un total de 65 au niveau des cité Ziadia et El Guemmas, en plus du transfert des conduites reliées à la source de Hamma Bouziane vers les hauteurs d'El Mansourah, sur une distance de 1,2 km.Des responsables de l'ADE, chargés du suivi du projet en question, semblent optimistes quant à la cadence des travaux toujours en cours. Selon leurs estimations, le taux des fuites devra diminuer au moins à 25% au lieu de 50% actuellement. Ce qui n'est guère de l'avis du wali qui a affiché, à maintes reprises, son mécontentement vis-à-vis de la qualité des travaux menés par le pool franco-chinois pour un montant global de 600 milliards de centimes. “L'arrivée des eaux de Beni Haroun va mettre à nu toutes les défaillances et le débit volumineux va faire éclater toutes les canalisations si elles ne sont pas bien faites”, a-t-il relevé lors de la réunion d'évaluation de l'avancement des travaux du projet en question, tenue vers la fin du mois de juillet dernier. Madani R.