L'anarchie règne dans les services de l'état civil de la ville d'Aïn Oussera. En effet, ces bureaux sont submergés de monde chaque jour et ne désemplissent pas à longueur d'année. Au désordre qui s' y installé, s'ajoute l'insalubrité des lieux : des papiers et des tonnes de poussière jonchent le sol, des murs sales et des vitres cassées. Les bureaux sont également dans un piteux état. Poussiéreux et presque vides de meubles, ils frisent la dérision. Mais ce que les citoyens déplorent, ce sont les prestations desdits services. Ainsi, à titre d'exemple, les demandeurs de formulaires en langue française sont souvent obligés de les acheter à 10 DA l'unité chez des buralistes. Encore faut-il trouver un agent maîtrisant la langue de Molière. À cet état de fait, signalons aussi le comportement de certains agents qui, au lieu de libérer les nombreux citoyens impatients, agglutinés devant les guichets, se lancent dans des palabres interminables, alimentant le brouhaha déjà provoqué par les longues files. Pire encore, nous avons été témoins d'une scène, pour le moins, insolite : un employé, ne voulant sans doute pas contourner les différents bureaux pour atteindre la porte de sortie, n'a pas trouvé mieux que de sauter par-dessus le petit mur séparant le hall des différents guichets. S. OUAHMED