La mesure prise récemment par la justice est en soi un avertissement et une mise en garde adressés à une organisation estudiantine qui a largement dépassé sa principale mission, à savoir la défense des droits sociaux et pédagogiques de la communauté universitaire en s'acharnant à imposer par la terreur des diktats s'inspirant de l'islamisme radical au sein des campus. L'Etat vient enfin de prendre ses responsabilités en décidant d'appliquer la loi à l'encontre d'étudiants auteurs d'actes d'intolérance et de violence dans les campus. L'UGEL, dont les liens avec le parti de Mahfoud Nahnah sont fort connus, est donc mise au banc des accusés. La mesure prise récemment par la justice est en soi un avertissement et une mise en garde adressés à une organisation estudiantine qui a largement dépassé sa principale mission, à savoir la défense des droits sociaux et pédagogiques de la communauté universitaire en s'acharnant à imposer par la terreur des diktats s'inspirant de l'islamisme radical au sein des campus. interdiction de manifestations culturelles et politiques, atteintes aux libertés vestimentaires et agressions physiques contre tous ceux qui ne se soumettent pas à leurs exigences ou qui ne partagent pas leur vision. Les éléments de l'UGEL se sont rendus coupables de dépassements d'une extrême gravité allant au point de causer mort d'hommes. Aujourd'hui, alors que les pouvoirs publics tentent de mettre un terme à une situation en constante aggravation, il s'agit cependant de savoir si d'autres mesures de nature à rendre confiance aux étudiants et d'améliorer le sort de milliers de jeunes livrés à eux-mêmes vont être prises. Si l'UGEL porte l'entière responsabilité de ce genre de dérapage, il n'en demeure pas moins que l'Etat est tenu d'assurer un minimum de conditions de vie, non seulement dans les campus où les islamistes exploitent la misérable situation des étudiants pour renforcer leur poids, mais aussi dans tous les quartiers de très nombreuses cités d'Algérie, où la précarité ajoutée à un discours intégriste produit toutes les formes d'extrémisme. Combien de maisons de jeunes, de salles de cinéma et de bibliothèques existe-t-il dans nos villes ? Forcément, les autorités sont appelées à faire preuve d'imagination concernant ce volet bien précis. Dans le même temps, une politique claire en matière de lutte contre l'extrémisme religieux s'impose. Elle doit commencer d'abord par la réforme de l'école. Car on ne peut prétendre à venir à bout de ce phénomène si à la base on continue à l'encourager… S. T.