Pour mettre fin à la valse des entraîneurs qui a battu, en ce début de saison, tous les records, aussi bien au niveau de la DI que de la super DII, le ministre de la Jeunesse et des Sports vient d'adresser aux structures sportives une circulaire dans laquelle il insiste sur son application stricte, notamment en ce qui concerne le statut d'entraîneur. Interrogé sur ce point, Rachid Belhout, le coach de l'Entente de Sétif, avoua qu'il est préférable de mettre en place d'autres mécanismes pouvant permettre aux techniciens de travailler dans de bonnes conditions car, estime-t-il, “ce n'est pas possible de contraindre un coach à signer un contrat de deux années, sachant que les dirigeants des clubs détiennent le premier et le dernier mot. Et puis, c'est rarissime de voir les clauses du contrat d'un coach respectées jusqu'au bout”. “Moi, je dirais que si cette valse existe c'est bien de la faute des dirigeants. Ce sont eux qui décident de l'avenir d'un entraîneur. On a vu des coaches liquidés après un ou deux matches. Ce n'est pas normal tout ça. C'est le cas également pour ce qui est des techniciens, qui changent de club sans motif. J'insiste sur le fait que la plupart des dirigeant des clubs se laissent faire, sinon, on arriverait pas à des situations pareilles”, a ajouté le driver algéro-belge qui souhaite, pour sa part, aller jusqu'au bout de son contrat qui le lie à l'Entente. “Oui, c'est la moindre des choses pour moi. Je tiens énormément à aller jusqu'au bout de mon contrat. Tout ce que je souhaite c'est qu'on arrive à trouver des mécanismes qui puissent permettre à chacun de nous de respecter l'autre, c'est-à-dire avec les relations entre les dirigeants, entraîneurs et joueurs”, a-t-il conclu. Slimani : “Il fallait aviser les entraîneurs” La dernière sortie du ministre de la Jeunesse et des Sports interdisant aux entraîneurs de travailler avec plus d'un club durant la même saison n'a pas laissé indifférents nos techniciens. C'est le cas d'ailleurs du nouvel entraîneur Sid-Ahmed Slimani. Celui-ci estime qu'“une telle mesure ne peut être prise sans que les entraîneurs soient avisés au préalable. En principe, une telle décision ne doit pas être mise en vigueur alors que l'entraîneur n'est pas doté d'un statut préservant ses intérêts”. Il affirme, par ailleurs, qu'il est en même temps “pour et contre” la circulaire de la tutelle. “Je suis pour parce que les clubs pourront assurer leur stabilité technique, mais, en parallèle, je suis contre car l'entraîneur est souvent victime de licenciement abusif sans pour autant qu'il soit régularisé. C'est dire qu'il risque de se trouver à chaque fois devant des situations financières précaires. Le statut de l'entraîneur, à mon sens, s'impose à plus d'un titre”, conclut Slimani. F. R./K. Y.