Parmi eux, pas moins de 21% sont insulinodépendants. La solution ? Les professionnels plaident pour “un dépistage précoce” L'heure est à l'implication de toutes les composantes du tissu associatif oranais et des professionnels dans la prise en charge et la sensibilisation. La raison ? La capitale de l'Ouest est en passe de battre le record dans la propagation de cette pathologie inquiétante. En effet, deuxième ville du pays, elle ne compte déjà pas moins de 80 000 diabétiques, dont 21% d'insulinodépendants. Les chiffres de la Fédération algérienne des associations des diabétiques inquiètent énormément. La multiplication du nombre de diabétiques d'année en année a atteint un seuil très grave, et la prise en charge sérieusement et d'une façon efficace de cette pathologie urge. C'est dans cette optique que le mouvement associatif s'est organisé en prenant l'initiative d'attirer la sonnette d'alarme par la sensibilisation et la vulgarisation. Car le diabète n'est pas une maladie à prendre à la légère. “Tous unis pour vaincre le diabète”, associations, professionnels de santé, laboratoires pharmaceutiques, sociétés de produits diététiques et nombre d'ONG activant à l'Ouest soulignent “l'urgence de s'inscrire sous une optique de formation et d'information du citoyen pour le dépistage de la maladie”, dans ses premiers stades et l'accompagnement du malade pour en faire une meilleure gestion. Outre des prélèvements gratuits (contrôle de la glycémie), une association locale qui s'occupe des problèmes des diabétiques envisage d'organiser des tables rondes axées notamment sur “Le diabète en chiffres” et la “Présentation de la nouvelle stratégie médicale dans la prise en charge du diabète”. En Algérie, le diabète coûte à l'Etat plus de 30 milliards de DA chaque année, selon des sources du département de la Santé. Tous les intervenants soulignent que la gestion de cette maladie nécessite une vigilance permanente et une synergie de la part du malade d'abord, de l'ensemble de son entourage, des structures chargées de la santé, des pouvoirs publics et de la société civile, ensuite. “L'ensemble de ces intervenants doivent être conscients de l'enjeu et l'ampleur de l'impact de cette maladie sur les plans économique et social”, soutiennent les professionnels. Le diabète continue de prendre de l'ampleur et ses complications ne cessent d'augmenter (amputation, cécité, insuffisance rénale...). Face à cette problématique, les professionnels de la santé plaident pour “une approche intégrée de prévention et de lutte contre le diabète et à l'instauration d'une prise en charge intégrée et de qualité du diabétique, qui représente un levier important pour stimuler l'émergence de réponses collectives aux problèmes que présente le diabète”. CHERIF L.