Le coordinateur humanitaire des Nations unies, Jan Egeland, a demandé à la communauté internationale de geler immédiatement l'utilisation d'armes à sous munitions, au premier jour d'une conférence internationale à Genève. Une telle mesure est essentielle en attendant que la communauté internationale mette en place des instruments juridiques pour répondre aux préoccupations humanitaires liées à leur utilisation, a-t-il fait valoir. Il faut savoir que ces armes n'explosent pas lors de leur impact, constituant un danger pour les populations civiles longtemps après la fin d'un conflit. Comme c'est le cas actuellement au Liban-Sud où elles ont été abondamment utilisées par Israël en juillet dernier. La densité de ces engins au Liban-Sud est plus élevée qu'en Irak. Selon Handicap International, les Israéliens auraient largué 4 millions de sous munitions, dont 1,2 à 1,6 million n'auraient pas explosé. Egeland a lancé son appel devant la conférence d'examen de la Convention sur certaines armes classiques qui se réunit jusqu'au 17 novembre. L'Onu a arraché le principe qui oblige les Etats à déminer après un conflit les zones sur lesquelles ils ont déversé des explosifs, ou tout au moins à financer un tel déminage. Washington estime pour sa part qu'un nouvel accord sur ces armes n'était pas nécessaire ! D. B.