Micipsa et Gaya, des prénoms amazighs parmi tant d'autres que l'histoire officielle ne reconnaît pas. Il y a trois ans, un jeune papa de Aïn Touta, dans la wilaya de Batna, a voulu ressusciter l'Algérie ancestrale en donnant à ses deux nouveau-nés, des jumeaux, les prénoms de glorieux chefs berbères. Mal lui en prit. Le préposé de l'état civil refuse de les inscrire sous prétexte qu'ils ne figurent pas dans la liste officielle des prénoms. Ne s'avouant pas vaincu, le père porte l'affaire devant la justice. En vain. Sans autre explication, le procureur lui signifie que les deux prénoms ne sont pas algériens. Quant au tribunal, après deux ans de procédure, il se déclare incompétent.