Ils protestent contre diverses contraintes auxquelles ils font face depuis le début de l'année universitaire. Les étudiants de la faculté des sciences de l'université de Boumerdès ont observé hier un sit-in au sein de l'enceinte de la faculté pour dénoncer “la situation critique que traverse leur faculté et les conditions anti-pédagogiques auxquelles ils font face”. Dans une déclaration qu'ils ont adoptée lors de ce rassemblement, les étudiants ont évoqué les difficultés et les contraintes qu'ils ont rencontrées lors des épreuves organisées par la faculté. “Après des mois de grève et une guerre ouverte entre les enseignants et l'administration, les étudiants ont été contraints de subir les épreuves EMD, synthèses et rattrapages les unes après les autres en moins de 45 jours, temps record, avec des sujets d'examens portant sur tout le programme officiel bien que tout le monde sache qu'aucun enseignant n'a pu terminer le programme à temps”, lit-on dans leur déclaration. Les étudiants sont revenus sur la grève des enseignants du Cnes qui, selon eux, a été à l'origine de nombreux problèmes rencontrés par les étudiants. “Des clans d'enseignants grévistes et non grévistes se sont créés et ont causé des dégâts aux étudiants”, affirment-ils. Et d'ajouter : “Les enseignants, voulant se racheter du mal que leur grève a causé aux étudiants en baissant la moyenne de rachat, ont rencontré un niet catégorique des non grévistes”. Ils citent l'exemple de Mourad, étudiant en 2e année génie informatique qui, selon les étudiants, a eu la malencontreuse chance de corriger une erreur commise par un enseignant du module architecture des ordinateurs dont la formation n'a rien à avoir avec le module enseigné, précisent-ils. “Ce n'est qu'un exemple parmi des dizaines”, affirment les étudiants qui ont décidé d'entreprendre d'autres actions de protestation consistant en une grève illimitée pour faire aboutir leurs revendications. Comme ils exigent une réunion avec le conseil scientifique de l'université pour régler définitivement le cas de Mourad et la prise de sanctions contre l'enseignant responsable de cette situation. Les étudiants demandent aussi l'admission d'étudiants externes à l'université de Boumerdès sans concours et au détriment d'étudiants de l'université de Boumerdès et d'ajouter : “discuter le rachat des étudiants Seti, TCT, informatique, DEUA, LMD et le problème de la note préliminaire.” Jointe par téléphone, Mme Kesri, rectrice de l'université M'hammed-Bouguerra, nous a affirmé hier que le problème est une affaire de jury ajoutant que le cas de Mourad qui a été reçu par les responsables de la faculté a été pris en charge par ces derniers. Mme Kesri indique que l'administration ne peut s'arroger le droit d'intervenir sur le travail d'évaluation fait par un enseignant. “Il revient au jury de statuer sur ces cas”, précise la rectrice ajoutant que les résultats de cette année sont meilleurs et importants par rapport à ceux de l'année passée, tout en précisant que le dialogue a été amorcé avec les étudiants par les responsables de la faculté pour l'examen de toutes les questions soulevées. M. T.