Il ne faisait pas bon d'être à Arzew en cet ensoleillé jeudi de novembre. Surtout pas aux alentours du stade Maâmar-Kerbouci où les sorties officielles et amicales de l'Olympique local avaient pourtant l'habitude de se dérouler dans la sérénité. La parité qui a sanctionné les débats entre l'OMA de Chérif El Ouazzani et le CRT de Chikho (division inter-ligues, groupe ouest) a, en effet, provoqué le courroux des supporters locaux qui ont déclenché une véritable émeute. En fait, c'est le but égalisateur de Benchebat (27') pour le compte du CRT qui répondra ainsi à la réalisation de Aïni (5') et le geste condamnable (bras d'honneur en direction du public) qui en a été le détonateur. Dès le coup de sifflet final, ce fut donc l'envahissement du terrain. La cabine de presse fut entièrement saccagée. Les vitres des portes du stade volèrent en mille morceaux. Des joueurs du CRT seront blessés à l'arme blanche. D'après Fayçal Briki, le président du Chabab, qui tiendra un point de presse, on dénombre quatre joueurs blessés à l'arme blanche et qui présentent tous des certificats médicaux d'une incapacité de travail variant entre 15 et 20 joueurs. Le libéro Zenagui Boumediène a ainsi été blessé au genou droit. L'ailier gauche, Hirèche Abdelkader, est quant à lui touché à l'oreille. Le secrétaire du club, Derouiche Belhadj, souffre d'une fracture à un doigt alors qu'un supporter a eu droit à quatre points de suture à la tête. Même l'entraîneur Chikhi a été blessé suite à des coups volontaires. À l'extérieur du stade, des jets de pierres en direction du tribunal et de la Sûreté de daïra ont été enregistrés, tout comme la destruction de quelques abribus, de quelques feux de signalisation ainsi qu'une vitrine d'un magasin. À en croire une source policière, aucune arrestation n'a été effectuée. Il serait utile de souligner que, dans son allocution, le président du CRT a relevé le manque d'éléments devant assurer la sécurité de son équipe. Il a également été décidé de porter plainte. A. Karim