Par ailleurs, harcelé par le Premier ministre Ehud Olmert, lâché par les siens, sa popularité en chute libre, le ministre israélien de la Défense, Amir Peretz, est poussé inexorablement vers la porte de sortie. “Recherche ministre de la Défense”, titre hier l'éditorialiste du quotidien libéral Haaretz qui réclame ouvertement la démission de M. Peretz, chef du parti travailliste, en donnant le ton général de la presse. “Israël ne peut se permettre le luxe d'un ministre de la Défense incompétent, alors qu'un pays (l'Iran, ndlr) appelant à sa destruction, s'apprête à se doter d'armes nucléaires et que les habitants n'ont que 20 secondes de préavis avant une chute de roquettes”, écrit le journal. “Une chose est certaine : Peretz ne restera pas ministre de la Défense, qu'il démissionne de lui-même ou qu'il soit forcé à le faire”, renchérit le quotidien Maariv. La popularité de M. Peretz, déjà mise à mal par les ratés de la guerre du Liban contre le Hezbollah (12 juillet-14 août), a encore chuté en raison de l'incapacité de l'armée de mettre fin aux tirs de roquettes palestiniennes tirées de Gaza sur le sud d'Israël, surtout sur Sdérot, dont il est résident. Quatre Israéliens sur cinq souhaitent sa démission, volontaire ou forcée, selon deux sondages publiés hier qui traduisent une remontée des partis de droite après leur échec aux élections de mars dernier. R.I./Agences