Rien ne va plus entre le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, et son ministre de la Défense, Amir Peretz, accusé de négocier en sous-main un cessez-le-feu avec les Palestiniens. Officiellement, M. Olmert ne réclame pas la démission de l'ancien syndicaliste propulsé en mai à la Défense, en dépit de son manque d'expérience dans ce domaine. Mais des proches du Premier ministre le font à sa place. Ils réclament avec insistance le remplacement de M. Peretz par un autre dirigeant de son parti travailliste, une exigence qui trouve un écho au sein même de la direction de cette formation. “Le portefeuille de la Défense doit passer à d'autres mains par un consensus au sein de la coalition”, a déclaré, hier, aux journalistes, le ministre Yaacov Ezeri du parti Kadima de M. Olmert, chargé des relations avec le Parlement. Il a suggéré avec une ironie à peine masquée d'attribuer à M. Peretz les portefeuilles des Affaires sociales, de la Culture ou des Sciences. La nouvelle crise a été provoquée par une conversation téléphonique, dimanche, entre M. Peretz et le président palestinien, Mahmoud Abbas. M. Olmert, qui n'en a été informé qu'après coup, avait demandé à ses ministres de “ne pas passer leur temps à élaborer des projets d'initiative diplomatique”.