Les agents de l'Inspection divisionnaire des douanes, opérant au niveau de l'aéroport international Houari-Boumediene, ont arrêté, lundi dernier, une étrangère de nationalité chinoise qui s'apprêtait à quitter l'Algérie en possession d'environ 135 000 dollars américains, non déclarés. Cette dame, qui devait embarquer sur un vol en partance pour Istanbul, a été appréhendée au premier contrôle douanier au moment où elle prétendait n'avoir rien à déclarer, alors qu'elle tentait de faire sortir frauduleusement du territoire de souveraineté nationale une somme importante en devise. La mise en cause a été déférée immédiatement devant le parquet général. Elle encourt d'ores et déjà, pour avoir enfreint la réglementation en vigueur dans notre pays en matière de transfert de devises, une condamnation à une amende d'une valeur de 2 milliards de centimes, assortie peut-être d'une peine d'emprisonnement. Ce n'est pas la première fois que les services des douanes de l'aéroport international réussissent un aussi important coup de filet. Depuis l'ouverture de la nouvelle aérogare, le 5 juillet dernier, les moyens de vérification douanière ont été améliorés, notamment par la multiplication des points de contrôle et la mise en place d'une brigade mobile, qui rattrape in extremis les fraudeurs qui parviennent à passer à travers les mailles des contrôles conventionnels. À titre d'exemple, les agents de l'Inspection divisionnaire des douanes de l'aéroport international ont mis à jour, entre début juillet et mi-septembre 2006, plusieurs fausses déclarations de devises, pour une valeur de 128 millions de dinars, dont l'équivalent d'environ 600 000 dollars américains en une seule prise (l'auteur de l'infraction a été condamné à s'acquitter d'une amende de 120 millions de dinars). Autrement, pour réduire un tant soit peu les risques des infractions au change, les services des douanes de cet aéroport exigent désormais des voyageurs, à leur entrée au territoire national, de montrer les sommes déclarées si elles excèdent les 7 000 euros. Ainsi dûment munis d'une attestation de la somme déclarée, ils seront libres de reprendre, avec eux, leur argent, en quittant le pays. S. H.