Les 56 familles du quartier Boutane, à Khemis Miliana, ont été pratiquement toutes délogées de leurs anciens habitats précaires et recasées dans les nouveaux bâtiments sis au quartier Es Salem. Reportée à quatre reprises et engendrant une émeute qui a failli mal tourner, l'opération de recasement, qui traînait depuis l'été dernier, a permis donc de reconsidérer la distribution des F3 et F2. Au début de l'opération, 18 familles avaient accepté de rejoindre leurs nouvelles habitations alors que les autres avaient refusé, arguant que leurs enfants, à l'âge de se marier ou mariés et vivant sous le même toit, devaient avoir leurs propres logements. Après un bras de fer opposant ces familles aux pouvoirs publics, l'administration a fait marche arrière en octroyant un autre quota qui a permis de dénouer cette crise. Sauf pour le cas de la famille Mellah, unique demeure restée debout après la démolition des autres maisons. Une énigme, car cette famille qui, en principe, devait recevoir 2 logements, 1 F3 et 1 F2, n'avait pas reçu les papiers nécessaires pour payer les droits d'octroi des clés. Ainsi, toutes les familles ont pu passer leur première nuit au chaud dans leurs nouveaux appartements sauf celle des Mellah. Selon des indiscrétions, on reprocherait à un de ses membres le fait d'avoir fait des révélations à la presse. Moha B.