Les dossiers du nucléaire iranien et nord-coréen reviennent à l'actualité. Les 6 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) chargés du nucléaire iranien reprendront demain leurs discussions à l'ONU sur un projet de résolution européen visant à sanctionner l'Iran pour son refus de suspendre son enrichissement d'uranium. Ce nouveau texte prévoit toujours des sanctions économiques et commerciales contre l'Iran dans les domaines jugés sensibles, c'est-à-dire les activités d'enrichissement, de retraitement et celles liées aux réacteurs à eau lourde ou au développement de systèmes de lancement d'armes nucléaires. Le texte prévoit également toujours des sanctions individuelles (!) : interdiction de voyager et gel des avoirs financiers à l'étranger, contre les Iraniens associés à ces activités. Une liste d'une douzaine de personnes ciblées, des responsables opérationnels du programme nucléaire, sera annexée à la résolution. La nouvelle version ne comporte plus de mention explicite que le programme nucléaire iranien constitue une menace à la paix et la sécurité internationale, ce que Washington avait demandé et qui risque donc d'être rejeté. Les pourparlers à 6 (Chine, Corée du Nord, Etats-Unis, Corée du Sud, Japon et Russie) sur le problème nucléaire nord-coréen reprendront la semaine prochaine, samedi, à Pékin. C'est le négociateur américain, Christopher Hill, qui l'a annoncé. Le Japon s'est associé avec la Chine pour plaider une reprise rapide des discussions multilatérales sur le dossier nucléaire nord-coréen, ce qui sous-entend des concessions de la part des Etats-Unis qui exigent des sanctions exemplaires. Pyongyang, sous le coup de sanctions de l'ONU après son premier essai nucléaire début octobre, a accepté, le 31 octobre, une reprise sous condition des pourparlers sur ses programmes nucléaires. D. B./agences