Les “Six” chargés du dossier nucléaire iranien n'ont pas réussi à se mettre d'accord, mardi soir à Paris, sur la nature et l'ampleur des sanctions à infliger à l'Iran, en raison de réticences exprimées par la Russie. Selon une source diplomatique européenne, les Européens ont décidé que “la discussion entre capitales avait atteint sa limite” et qu'il fallait mettre désormais les Russes devant leurs responsabilités au Conseil de sécurité. Réunis pendant plusieurs heures au ministère des Affaires étrangères, les représentants des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne et Royaume-Uni) ont eu “une discussion approfondie” sur un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU visant à sanctionner Téhéran, qui refuse de suspendre son programme d'enrichissement de l'uranium. “Nous avons accompli des progrès substantiels sur le champ des sanctions, en ciblant les activités sensibles en termes de prolifération”, assure un texte diffusé à l'issue de la rencontre par le ministère français. Mais “il reste plusieurs questions en suspens, sur lesquelles nous allons poursuivre la réflexion dans les jours prochains”, selon ce texte, qui assure que les Six sont “maintenant proches de la conclusion de ce processus”.