Le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov, a rejeté l'inclusion de sanctions personnelles contre des responsables iraniens dans la future résolution de l'ONU sur le nucléaire iranien, estimant que cela équivaudrait à une punition. Les Six (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) discutent d'un projet de résolution présenté au Conseil de sécurité de l'ONU par les Européens, qui prévoit des sanctions commerciales contre l'Iran dans les domaines sensibles touchant au nucléaire et aux missiles balistiques ainsi qu'à l'interdiction de voyager à l'étranger et un gel des avoirs financiers contre 12 personnes et 11 entités impliquées dans ces activités en Iran. La Russie rechigne à imposer des sanctions trop dures à l'Iran, comme le fait la Chine pour la Corée du Nord qui, elle, est membre du club des possesseurs de la bombe “A” depuis octobre. Le Premier Ministre britannique, Tony Blair, a tenu un discours très offensif contre le régime iranien, présenté comme un obstacle à la paix au Moyen-Orient, et a appelé à lutter contre son influence depuis Dubaï, dernière étape de son périple au Proche-Orient. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et Israël sont condamnés à disparaître, lui a répondu le président iranien Ahmadinejad. “Les puissances oppressives vont disparaître alors que le peuple iranien survivra, car toute puissance qui est avec Dieu survit, alors que les puissances qui s'éloignent de Dieu disparaissent comme le Pharaon”, a-t-il martelé en dépit de ses déboires électoraux en faveur plutôt de conservateurs soft emmenés par l'ex-président Rafsandjani qui veut rapprocher l'Iran de l'Occident. D. B.