La coordination locale des étudiants a appelé à une journée de protestation suivie d'une marche vers le siège de la wilaya pour demain lundi. Dans une déclaration adressée à notre bureau, la Cle tire la sonnette d'alarme sur “l'état de déliquescence ainsi que la misère qui caractérisent la vie de la communauté universitaire de Tizi Ouzou”. Sur le plan pédagogique, les étudiants relèvent plusieurs carences dont l'insuffisance de l'encadrement, le manque de matériel dans les laboratoires et de documentation. La situation est tout autant insupportable dans les résidences universitaires, ajoutent-ils. “Cités invivables, anormalement surchargées relativement à leurs capacités d'accueil, chaînes interminables devant les restaurants et service indigne, transport insuffisant très mal géré et suppression de certaines destinations du suburbain, des centaines d'étudiants sont hébergés”. Dans le même chapitre, les rédacteurs du document déplorent la mauvaise gestion des œuvres sociales. “L'absence du contrôle a favorisé la généralisation de la corruption au sein des œuvres universitaires (livraison des produits alimentaires non conformes aux clauses du cahier des charges et détournement des bourses”. Pour les étudiants de l'université Mouloud-Mammeri “l'embellie financière dont se targuent les décideurs n'est que mirage pour nous, car le constat effarant d'une situation intenable est là pour rappeler à la tutelle l'urgence d'une prise en charge effective de nos doléances”. Au lieu de cela, notent-ils, “les responsables préfèrent la politique de fuite en avant en parachutant, comme réponse à nos légitimes revendications des réformes LMD et œuvres universitaires, élaborées dans l'opacité la plus totale, dont l'unique objectif n'est autre que la remise en cause du droit d'accès à l'instruction pour tous et donc du caractère public de l'université”. A. T.