AIN TEMOUCHENT Le projet européen Aquarhiz au secours des légumineuses L'Institut de technologie moyen agricole d'Aïn Témouchent a accueilli un atelier régional du projet Aquarhiz, un programme euro-méditerranéen de recherche et de développement destiné à la relance des légumineuses à graines et financé par le programme de Collaboration internationale de l'Union européenne. Placé sous la coordination de Carmen Vargas, professeur à l'université de Séville (Espagne), ce projet regroupe pour trois ans (2004-2007) pas moins de dix équipes issues de sept pays européens et ceux de la rive sud de la Méditerranée : Espagne, France, Allemagne, Algérie, Tunisie, Maroc et Egypte. Cet atelier, le troisième du genre après ceux organisés au Maroc et en France, qui est préparé conjointement par l'INRAA, l'université de Bab Ezzouar, la DSA et la Chambre d'agriculture, est perçu par l'ensemble des acteurs concernés comme une opportunité pour la relance de la production de légumineuses à graines. Selon Saïd Amrani, premier responsable de l'équipe algérienne et enseignant chercheur à la faculté des sciences biologiques à l'université Houari-Boumediene, “il est attendu de cette rencontre une prise de conscience locale des agriculteurs sur les problèmes rencontrés par leur filière dans les zones arides touchées pas le déficit hydrique”. La wilaya d'Aïn Témouchent, qui est une région à vocation légumineuse, en particulier le pois chiche, est plus que concernée par ce projet, “à la seule condition que les agriculteurs qui ont une expérience de grande valeur s'organisent pour se prendre en charge. Aucune institution ne peut se substituer à eux. Cet atelier doit les inciter à cela”, précisera M. Amrani. Quant à l'objectif du projet entier, selon notre interlocuteur, celui-ci permet de trouver les moyens d'améliorer le rendement dans les pays de la rive sud de la Méditerranée. M. LARADJ Eradication des bidonvilles à Oran 50 habitations détruites à Haï Bouamama Dans le cadre de l'assainissement urbain, de la protection du cadre de vie et de l'éradication des bidonvilles, les autorités locales relevant de la localité de Bir El Djir ont procédé, hier, à la destruction de 30 constructions illicites au niveau du bidonville de Haï Bouamama. Cette opération qui entre dans le cadre de la lutte contre le phénomène des bidonvilles a été effectuée sans incident. La destruction de ce bidonville répond à un souci de mise en conformité du tissu urbain avec les normes urbanistiques en vigueur. Mais au-delà de cette opération, c'est surtout la volonté de venir à bout de cette plèbe urbaine qui anime les responsables en charge du dossier des bidonvilles. Une opération similaire a été menée par les autorités locales dans ce même bidonville situé à la sortie sud de la ville. Il y a plus de dix jours, 20 habitations ont été détruites à l'aide de bulldozers et d'engins lourds. La forte concentration humaine qui s'installe illégalement à Bouamama rend difficile le relogement de plusieurs milliers de ces personnes qui abandonnent les zones rurales dont elles sont originaires. ”C'est par vagues successives que les migrants intérieurs s'installent dans les périphéries de la ville. Nous ne pouvons plus faire face à ce genre d'envahissement qui bouscule toutes les données en matière de statistiques en termes d'habitat et de résorption du chômage”, explique un responsable de cette opération. D'autres opérations d'éradication de bidonvilles sont prévues au programme des autorités locales dans les prochains jours. B. GHRISSI