Sétif Des collégiens bloquent la route Des dizaines de citoyens, pour la plupart des collégiens de la petite bourgade de Takouta (commune d'Aïn Abessa), située à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Sétif, ont, tôt dans la matinée d'hier, bloqué la RN75. Sous une pluie battante, ils ont barré la chaussée à l'aide de pierres, de troncs d'arbre et de pneus enflammés. Des centaines de véhicules de tout tonnage ont dû rebrousser chemin dans les deux sens, créant d'énormes bouchons et beaucoup de désagréments aux automobilistes. De nombreuses personnes, travailleurs et étudiants, n'ont pu regagner leur poste et leur banc. La RN75, l'une des plus importantes, est l'unique voie d'accès vers les daïras du nord-ouest (Bougaâ, Bouandas, Beni Ourtilane, Mooklane et Guenzet). Les contestataires que nous avons approchés en nous rendant sur les lieux reprochent au P/APC d'Aïn Abessa de ne pas mettre à la disposition des collégiens des bus pour le transport scolaire. Les transporteurs privés conventionnés avec l'APC pour le ramassage scolaire ont cessé leurs prestations, faute de ne pas avoir perçu leur dû. Entre-temps, ce sont les élèves qui pâtissent des effets de cette situation. Accident de la route 28 morts en une semaine à Sétif Malgré la batterie de mesures de prévention et de sanctions (campagnes de sensibilisation, portes ouvertes, journées d'étude, retraits de permis de conduire…), le nombre des accidents de la route a connu, en 2006, une hausse de 12% sur l'ensemble du territoire national. Sétif détient, ainsi, le sinistre record en la matière. Du 6 au 13 décembre courant, la route a fait 28 morts dans cette wilaya, 21 à Alger et 18 à Batna. Les causes sont connues : non-respect du code de la route, excès de vitesse et pneus usagées. Une véritable hécatombe, à l'orée de la saison hivernale, avec les chaussées glissantes et les chutes de pluie et de neige. Parmi les nouvelles mesures pour endiguer ce fléau, l'on envisage la révision du code de la route et la création de tribunaux spéciaux. Farid Benabid Cité Skanska II à Tebessa C'est la gadoue ! Située dans la zone ouest du chef-lieu de la wilaya, la cité Skanska II, qui abrite actuellement plus de 1 000 âmes, est dépourvue totalement d'une voie d'accès bitumée. Cette situation qui perdure depuis 10 mois a engendré colère, mécontentement et désagréments aux habitants qui ne savent plus quoi faire. Durant la période hivernale, le semblant de route devient un véritable bourbier, d'où la nécessité de chausser des bottes ou, à défaut, des sacs en plastique. De toute évidence, cette situation pénalise toutes les activités au sein de la cité, surtout avec l'implantation sur le site d'un nouveau CEM de 200 collégiens et une école primaire de 220 élèves. Les enfants de la classe préscolaire sont obligés de faire des détours entre la boue et les flaques d'eau stagnantes, pour atteindre péniblement le portail de leur école. Des habitants de ladite cité, qui nous ont contacté, parlent de l'absence caractérisée de toute servitude vitale, à savoir l'énergie électrique (des coupures d'électricité fréquentes), l'alimentation en eau potable (distribution d'eau tous les 5 jours), gaz naturel (le réseau jusqu'à présent n'est pas encore arrivé). En conclusion, “la cité Skanska II souffre d'insuffisances multidimensionnelles”, comme nous l'a déclaré un habitant qui nous a montré son désarroi devant cette situation lamentable qui perdure toujours et qui risque d'aboutir à un désastre. Hafid Maâlem