La dette extérieure de l'Algérie atteint actuellement 4,7 milliards de dollars US. C'est un niveau plus qu'acceptable en comparaison à celui évalué en 2000, où l'endettement affichait un montant de 30 milliards de dollars US. Les 4 milliards de dollars représentent la dette commerciale contractée par des entreprises publiques et privées. Le reste, c'est-à-dire 0,7 milliard de dollars US, est l'enveloppe de la dette extérieure publique. Ce sont les derniers chiffres sur l'évolution de la dette donnés par M. Mourad Medelci, ministre des Finances, dans son intervention, samedi passé, au forum de l'ENTV. Une telle situation n'a pu être possible qu'après le remboursement anticipé auquel a recouru le pays, favorisé par une embellie financière exceptionnelle due à la hausse des cours du pétrole sur le marché mondial. Mieux, affirmera le grand argentier du pays, des efforts seront encore consentis durant l'année 2007 par les institutions financières pour baisser davantage ce seuil d'endettement. L'Algérie va donc vers l'extinction de sa dette extérieure. Cette situation financière rarissime à travers le monde aura pour conséquence de baisser de manière importante les dépenses budgétaires consacrées au remboursement de la dette publique, de diminuer de façon significative le service de la dette et donc de favoriser une augmentation substantielle des réserves de change du pays. Cette embellie financière exceptionnelle constitue un signal à la communauté d'affaires internationale. Mais, elle restera de moindre portée si elle ne s'accompagne pas d'une montée de l'investissement national et étranger dans le domaine de la production de biens et services. B. K.