Pour le wali de Constantine, Abdelmalek Boudiaf, la soirée de samedi passé est un événement majeur pour Constantine et constitue une date qui va annoncer le passage des étapes relatives à l'assainissement du secteur de l'investissement et de la conception de la stratégie de développement local à celle de la concrétisation. À ce titre, le wali de Constantine révélera que “le travail d'assainissement ne fut pas facile, notamment dans son volet foncier et le fameux Calpi”. À travers un inventaire exhaustif des lieux, il a été découvert que 727 lots de terrain ont été octroyés à des “pseudo-investisseurs qui, en plus du fait qu'ils n'ont entrepris aucune construction, ils n'avaient même pas payé les droits de jouissance”. Et d'ajouter : “Après cet assainissement, on a relancé le Calpi dont je dirige moi-même les travaux. Et là aussi, le constat n'est pas reluisant. L'investissement a besoin d'éclaircissements au niveau des mentalités. Ni la stature de la ville réputée être le plus grand comptoir de négoce de l'Est algérien, ni les efforts consentis par l'Etat ne permettent d'assimiler l'implantation d'une petite unité de parpaing à un investissement méritant l'octroi des avantages dont ceux qui sont liés au foncier.” En fait, Constantine a besoin de grands projets structurants qui, conjugués à l'investissement public engagé par l'Etat dans les infrastructures de base, permettra de décoller la région et lutter contre les maux sociaux qui accompagnent la stagnation économique. “Nous irons à la recherche des investisseurs, nous étudierons les dossiers dans les dix jours qui suivent leur dépôt et nous délivrerons le permis de construire en un mois. En contrepartie, nous voulons des investissements qui apportent une plus-value à l'économie, aussi bien régionale que nationale”, a encore souligné le wali. L'éventuelle installation de Cevital à Constantine serait pour beaucoup annonciatrice d'un regain d'intérêt à l'investissement dans la région. Une note d'optimisme que résumera le wali en avisant : “Constantine avait la fausse réputation d'être la ville qui fait fuir les investisseurs sérieux. Une idée fausse que dément la rencontre d'aujourd'hui. Beaucoup d'autres actions, qui s'inscrivent dans la deuxième partie de notre méthodologie de gestion de la wilaya, vont chasser définitivement cette idée des esprits.” M. K.