Le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a déclaré hier, à l'occasion de la célébration de la Journée de la police arabe, dont la cérémonie officielle a eu lieu à l'Ecole de police de Châteauneuf, à Alger, qu'il ne peut y avoir de développement social, politique et économique sans la concrétisation de la sécurité de façon prioritaire. Le chef de l'Exécutif, qui n'a pas manqué de rendre hommage à tous ceux qui ont œuvré pour que l'Algérie reste debout, a indiqué que la police algérienne a acquis une expérience importante dans la douleur durant 10 ans de terrorisme où elle a payé un prix fort pour que le pays sorte de cette tragédie. Abdelaziz Belkhadem s'est dit solidaire avec leur famille et ceux qui souffrent encore des séquelles de la violence islamiste. Abordant le dossier de la lutte contre la criminalité et le crime transnational, le Chef du gouvernement a souligné que l'Algérie a orienté sa stratégie vers la consolidation de la coopération interservices, ainsi que la coopération internationale. “L'Etat moderne vers lequel s'oriente le pays de façon soutenue nécessite la protection du citoyen et de ses biens à travers une collaboration à travers la police et la justice”, a encore ajouté Belkhadem. Sur le registre de la police de proximité, le Chef du gouvernement s'est félicité du fait que “notre police a pu avoir la confiance du citoyen”. Et d'ajouter qu'à “travers l'instauration de la police de proximité, un choix qui commence à donner des résultats grâce à la collaboration des citoyens dans la lutte contre le crime et la délinquance, cela a permis de nous axer vers la prévention que la répression qui vient comme dernier recours”. Si les méthodes de la criminalité évoluent en permanence de par le monde, le Chef du gouvernement a précisé que l'Algérie doit “s'adapter au nouveau mode adopté par les criminels qui s'illustrent, aujourd'hui, par l'agression contre les personnes, la dislocation de la cellule familiale et la propagation de l'habitat anarchique”. Pour Abdelaziz Belkhadem, “si la police intervient dans ce domaine, elle le fait en complément avec des moyens d'éducation et de prévention, dans une société où doivent régner le sens de la citoyenneté et le civisme”. Il faut savoir qu'à l'occasion, cinq commissaires principaux ont été promus divisionnaires, dont le chef de la Police judiciaire, Messaoud Zaïn. Par ailleurs, le directeur général de la Sûreté nationale, M. Ali Tounsi, a souligné, hier, à Alger, la nécessité du “renforcement de la coopération entre les pays arabes en matière de sécurité pour faire face aux méfaits de la mondialisation et prévenir les nouvelles formes du crime organisé transnational”. “Les pays arabes doivent impérativement œuvrer pour une coordination plus efficace pour le développement des moyens de coopération en prenant des mesures concrètes”, a affirmé M. Tounsi dans une allocution prononcée en son nom par le commissaire principal, M. Mustapha Ben Aaïni, à l'occasion de la Journée de la police arabe, célébrée au 9e Groupement de police de Bachdjarah (Alger). M. Tounsi a salué tous les efforts entrepris en matière de coopération sécuritaire arabe. “Une coopération qui a eu le mérite de précéder les actions des pays européens qui, malgré leurs organismes communs de lutte contre le crime organisé, n'ont entamé une coopération en la matière qu'après les évènements du 11 septembre 2001 où le monde a découvert avec effarement le terrorisme international”, a-t-il souligné. Nissa Hammadi