Ils se sont rassemblés avant-hier au siège de leur syndicat pour réitérer leurs revendications. De nombreux chauffeurs de taxi urbains et interurbains de Sidi Bel-Abbès sont en effervescence. Et pour cause, ils sont irrités par la lenteur de l'étude et la recherche d'une solution à l'épineux problème d'affectation des stations de taxi, rajoutée à la révision à la hausse de la tarification forfaitaire. Pour cela, ils se sont rassemblés, avant-hier, au siège de leur union de wilaya pour interpeller les pouvoirs publics dans l'espoir d'accélérer les procédures pour la prise en charge de leurs revendications. Les opérateurs de l'interurbain desservant les lignes Oran-Alger s'insurgent contre la décision d'affectation à la station dite Miami, officiellement affectée, il y a trois mois, à la ligne de Chlef. À ce sujet, ils expliquent que l'origine de leur désagrément est la non-affectation officielle d'opérateurs de la ligne Chlef et, pourtant, la liste a été déposée au niveau de la direction des transports. S'agissant des stations des lignes de Tiaret et Mascara, les protestataires revendiquent la fusion du fait que les deux stations desservent la même ligne. Quant à ceux desservant l'urbain, ils ont, eux aussi, demandé la mise en œuvre de la nouvelle tarification forfaitaire de 40 DA, soit 10 DA d'augmentation, et refusent l'application du taximètre.Interrogé au sujet de la plate-forme de revendications, le coordinateur régional de la section taxi de l'Ugcaa déclare : “En ce qui nous concerne, tous ces problèmes devaient être étudiés lors de la réunion de la commission présidée par le directeur des transports, mais, pour des raisons qu'on ignore, elle a été, à maintes reprises, reportée.” Et d'ajouter : “Nous sommes légalistes et nous souhaitons que tous ces problèmes trouvent une solution dans un cadre légal et équitable pour l'ensemble des parties.” De son côté, le directeur des transports indique : “Il me faut un peu de temps pour mener à bien cette opération que mes services ont déjà entamée, car, selon le responsable du secteur, ce temps est nécessaire pour une large consultation afin d'asseoir un mécanisme de fonctionnement des stations à même d'assurer l'égalité des chances à tous les opérateurs du transport taxi.”À signaler que le mot d'ordre de la grève a dominé les débats lors de cette rencontre, mais les représentants syndicaux ont préféré prôner la voie du dialogue et de la concertation. “Pour nous, en ce moment, la grève n'est pas la meilleure solution”, déclare le coordinateur régional de l'Ugcaa. B. AZIZ