L'actuel président du Sénat, Abdelkader Bensalah, dont le mandat s'achève le 4 janvier 2007, sera tête de liste des vingt-quatre sénateurs désignés. Sa désignation de sénateur du tiers présidentiel “n'est que l'étape précédant sa désignation à la tête du Conseil de la nation”, note notre source, indiquant que le choix porté sur la personne de Bensalah s'explique par la grande confiance dont il bénéficie auprès du président de la République. La désignation des vingt-quatre (24) sénateurs du tiers présidentiel devant accompagner le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation (Sénat) du 28 décembre prochain provoque la colère du président de la République. À l'origine de sa colère, le nombre important d'interventions pour figurer dans “la liste des désignés”. Des courriers, des faxs, des appels téléphoniques mais aussi et surtout des interventions par personnes interposées viennent “chahuter” les choix du président de la République, révèlent des sources bien informées. “Il y a les sénateurs dont le mandat arrive à terme et qui ne veulent pas partir et des personnalités nationales qui s'estiment en droit de devenir sénateur qui jouent de leurs relations pour être désignées par le président de la République”, indique une source crédible. Ce sont, à ce propos, des proches du président de la République parmi sa famille, ses amis ainsi que des ministres et des ex-ministres qui se mobilisent pour le convaincre du bien-fondé d'admettre un tel ou un tel dans la liste des désignés. Ce qui met une importante pression sur le président de la République. Censé en effet choisir les désignés parmi des personnalités du monde artistique, culturel ainsi que des professionnels et des spécialistes dans plusieurs domaines, le chef de l'Etat n'a pu jusqu'à l'heure actuelle constitué sa liste de sénateurs. Une chose est sûre cependant dans cette opération de renouvellement de la Chambre haute du Parlement : l'actuel président du Sénat, Abdelkader Bensalah, dont le mandat s'achève le 4 janvier 2007, sera tête de liste des vingt-quatre sénateurs désignés. Sa désignation de sénateur du tiers présidentielle “n'est que l'étape précédant sa désignation à la tête du Conseil de la nation”, note notre source, indiquant que le choix porté sur la personne de Bensalah s'explique par la grande confiance dont il bénéficie auprès du président de la République. En ce sens qu'étant le deuxième personnage de l'Etat dans la hiérarchie institutionnelle, le président du Sénat est celui qui, en cas “d'empêchement de force majeure”, prend l'intérim de la présidence de la République et donc organise la présidentielle, à plus forte raison que la possibilité d'une présidentielle anticipée n'est pas écartée. “Le président du Sénat, qui sera la personne qui préparera les présidentielles anticipées, devra jouir d'une confiance de l'ordre de 100% du président de la République et Bensalah est en la matière la personne la plus indiquée”, nous explique-t-on. Les partis politiques n'ont, par ailleurs, pas été mis à contribution dans la désignation des 24 sénateurs en question, au regard de leur participation au renouvellement partiel qui touche les 48 sièges du Sénat. Cependant, dans sa désignation aux sénateurs du tiers présidentiel, le chef de l'Etat, prendra en ligne de compte le résultat des joutes du 28 décembre prochain et le score obtenu par les partis membres de l'alliance présidentielle (RND, FLN et MSP). Dans ce cadre, il compte nous dit-on intervenir pour nommer au moins deux sénateurs du tiers présidentiel en les puisant dans le mouvement de la société pour la paix (MSP). Une manière pour lui de permettre à cette formation dont le mandat de deux de ses sénateurs arrivent à terme, de constituer son groupe parlementaire (de dix membres) au Conseil de la nation. Ainsi, la formation de Abou Djerra Soltani sera représentée à l'instar des deux autres formations de l'alliance (FLN et RND) au sein du Sénat. NADIA MELLAL