L'Iran a maintenu une position de défi à l'égard du Conseil de sécurité qui a exigé la suspension de son enrichissement d'uranium, en affirmant hier qu'il commencera en février la première étape de la production du combustible nucléaire pour des besoins industriels. “Lors de la décade de Fajr (les premiers dix jours de février, célébrant la victoire de la révolution islamique en 1979), commencera la première phase de production du combustible nucléaire pour des besoins industriels”, a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Mehdi Mostafavi. L'Iran affirme que ses activités d'enrichissement d'uranium, commencées au printemps dernier à Natanz (Centre) à faible degré, ont uniquement des buts civils pour produire de l'électricité. Pour sa part, selon un député conservateur, Ali Asgari, cité par les agences Fars et Mehr, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a déclaré, lors d'une séance à huis-clos du Parlement hier matin, que “l'Iran avait préparé la mise en service de 3 000 centrifugeuses (...) Et que cette nouvelle serait bientôt annoncée publiquement”. Interrogé à propos de la date de la mise en service des nouvelles centrifugeuses, Mohammad Saïdi, vice-président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), a déclaré que “cela sera fait selon le programme annoncé à l'Agence internationale de l'énergie atomique”. “Il faut attendre le moment opportun pour l'annoncer. Le processus juridique et légal doit être accompli pour que l'annonce soit faite plus facilement”, a-t-il ajouté à l'issue de la séance du Parlement. Il a ajouté que l'Iran “n'avait pas besoin de l'autorisation de l'agence” pour mettre en service de nouvelles centrifugeuses.