Le MSP n'a pas changé d'un iota sa position au Conseil de la nation. Il perdait 3 sénateurs qui sont parvenus au terme de leur mandat, après six années passées dans l'institution parlementaire. Il en a gagné, jeudi dernier à l'issue du vote des grands électeurs, trois sièges, à savoir Laghouat, Tindouf et Souk-Ahras. En attendant les résultas officiels, qui seront proclamés par le Conseil constitutionnel, le MSP devra, a priori, rester présent au Conseil de la nation avec dix membres (en excluant les sénateurs d'obédience MSP qui seront désignés par le chef de l'Etat en vertu du quota accordé aux partis de l'alliance présidentielle dans le tiers bloquant et celui qui est déjà à mi-parcours de son mandat, Farid Habaz, en l'occurrence). La formation, dirigée par Abou Djerra Soltani, espérait certainement renforcer davantage sa position dans la deuxième Chambre parlementaire. Mais en vue du score, qu'il a réalisé aux élections municipales d'octobre 2002 (environ 1 500 élus dans les assemblées communales et de wilayas), il ne pourrait, en toute rationalité, escompter de meilleurs résultats. Même si la direction du mouvement s'est évertuée à chercher les alliances qui avantageront le mieux ses candidats aux sénatoriales. En définitif, ses voix ont plutôt profité au RND, dans certaines wilayas. Quoiqu'il en soit, le MSP se classe à la troisième place au Conseil de la nation. Ce qui donne une majorité largement confortable aux partis de l'alliance présidentielle. S. H.