Selon la famille de la défunte, toujours sous le choc, le décès de celle-ci est dû à une négligence du personnel médical du service des urgences. Mercredi dernier, suite à une hémorragie, une vieille dame, âgée de près de 70 ans, a rendu l'âme au service des urgences du centre hospitalo-universitaire Benflis-Touhami de Batna. Victime d'un accident de la circulation près du village de Lambiridi sur la route reliant la commune d'Aïn Touta à celle de Batna, elle a été évacuée en compagnie de 3 autres personnes, grièvement blessées, à l'hôpital en question. Selon la famille de la défunte, toujours sous le choc, le décès de celle-ci est dû à une négligence du personnel médical du service des urgences. Selon leurs propos, “elle aurait été laissée près d'une heure et demie sans recevoir les soins nécessaires afin de stopper le saignement de sa blessure. Elle n'a même pas été contrôlée par le médecin, absent au moment de son admission dans un état de choc”. Les rares cadres du CHU qui ont voulu s'exprimer sur la question, en gardant l'anonymat, rejettent ce qu'ils qualifient de “mauvais procès intenté par la famille de la victime au personnel des urgences”. Ce n'est pas la première fois que des citoyens à Batna se retrouvent en face de ce genre d'incuries. Pas si loin, au mois de novembre dernier, une jeune femme âgée de 30 ans a quitté le CHU défiguré, à cause d'une mauvaise suture d'une plaie au niveau du visage. D'autres sources rapportent une information toujours non conformée faisant état de la mort d'un bébé de moins de 2 ans parce qu'il n'a pas été réanimé à temps, tandis que les internes couraient dans tous les sens à la recherche d'une prise de courant électrique afin d'alimenter leur machine de réanimation. Interrogé sur la situation des urgences médicales et chirurgicales, lors de la Journée nationale sur la déontologie médicale qui a eu lieu à Batna le 21 décembre dernier, le directeur du centre s'est montré satisfait. Selon notre interlocuteur, son service ne souffre d'aucun manque en moyens humains et matériels et la prise en charge des malades se déroule dans des conditions acceptables. “S'il y a un quelconque déficit, c'est à cause de la forte demande sur le CHU puisqu'il couvre toute la wilaya de Batna, ainsi que d'autres wilayas limitrophes”, déclare-t-il. Pour plusieurs usagers, le déficit en médecins spécialistes est une réalité. “Avec le système de l'exercice à mi-temps, les hospitalo-universitaires sont écartelés entre leurs activités au sein des cliniques privées, les cours qu'ils dispensent au sein de la faculté de médecine et les astreintes au CHU”, nous a expliqué un cadre retraité du centre hospitalier Lamia F.