Le dernier bilan de l'attentat-suicide, perpétré à Batna, fait état de 22 décès et 105 blessés dont certains dans un état grave. Parmi les blessés évacués aux urgences, 26 ont quitté l'hôpital après une nuit passée en observation, selon les services du centre hospitalo-universitaire de Batna. Le centre hospitalo-universitaire de batna était au branle-bas de combat toute la nuit de ce lâche attentat qui a coûté la vie à une vingtaine de personnes et a fait une centaine de blessés. Le personnel médical a veillé tard. Des interventions chirurgicales ont duré jusqu'au matin et se poursuivent toujours. Le personnel médical se rappelle ce déferlement des ambulances commencé dès 17h20 transportant les décès et les blessés de l'attentat. “Je ne vous cache pas. À la triste nouvelle et à l'afflux des morts et des blessés en même temps à l'hôpital, il y a eu un vent de panique, mais, très vite le personnel paramédical et médical s'est ressaisi pour accomplir son devoir”, nous raconte un surveillant du CHU. Le tri des décès et des blessés a été, dans un premier temps, opéré sur les lieux par les ambulanciers. Ensuite, le grand travail a été effectué à l'hôpital. Après le service des urgences, les blessés sont admis et dispatchés sur les différentes structures lourdes du CHU. Il y a ceux qui étaient gardés au service des urgences et ceux qui étaient orientés aux premier, troisième et quatrième étages et même au service de réanimation. On nous signale plusieurs amputations des membres. Pour le directeur de la santé de la wilaya de Batna, rencontré devant les urgences, “le dispositif de la prise en charge des blessés a bénéficié aussi de l'aide précieuse apportée par les cliniques privées”. solidarité oblige ! Selon le même responsable, “l'évacuation des décès et des blessés vers le CHU de Batna a nécessité l'engagement de 30 ambulances dont 20 du secteur de la santé et 10 de la protection civile de Batna”. Pour ce qui est de l'approvisionnement en médicaments, les responsables de la pharmacie Bouzid, rencontrés devant la surveillance du CHU, rassurent. “Les médicaments sont disponibles”, précise l'un d'eux. Un médecin, rencontré dans les couloirs, a soulevé le problème de sang qui pourrait, selon ses termes, se poser dans les heures qui suivent surtout que les blessures corporelles occasionnées par la déflagration de la bombe sont très graves. Depuis le lâche attentat de jeudi, le centre hospitalo-universitaire de Batna s'est transformé en une grande ruche. Le mouvement est incessant. Là où nous sommes passés la nuit du drame, soit dans les services des urgences, soit dans les services de l'hôpital, les lits étaient complets. Devant les services, les foules compactes, postées aux entrées pour avoir des informations sur la santé de leurs proches, ne facilitent pas le transport des malades. Il a été observé un autre dysfonctionnement dans l'affichage : les listes des blessés étaient affichées à l'intérieur du hall des urgences, ce qui a beaucoup gêné le fonctionnement du service. n'étant pas en possession des informations pour orienter directement les familles des blessés dans les services, afin d'éviter les va-et-vient dans les couloirs, le service des informations était inopérant. Hier, à l'heure où nous mettons sous presse, Batna est encore sous le choc. B. Boumaila