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Illusions
Publié dans Liberté le 08 - 01 - 2007

RESUME : À peine rentrés, leurs voisins demandent à parler à Mohand. Ils ne lui cachent pas leurs doutes. Pour en avoir le cœur net, ils se rendent chez les parents de son gendre. La photo que montre Ouali révèle qu'il s'agit bien de son fils. Mohand, sous le choc, tombe raide.
-Dieu merci, il n'est pas mort ! s'écrie le vieil homme. Emmenons-le chez le médecin ! On ne peut pas le laisser comme ça !
- Je refuse de vous aider ! Qu'il crève ! dit Ouali. Traînez-le s'il le faut mais débarrassez-moi l'entrée !
Boualem et son fils doivent demander de l'aide. Un des voisins de Ouali, possédant une voiture, vient les prendre et les emmène chez le médecin. Mohand est revenu à lui. L'examen que lui fait le médecin, qui le connaît très bien, révèle qu'il vient d'avoir un pic de tension.
- Elle est trop élevée, dit-il. Que vous est-il arrivé ? Vous vous êtes querellé ? Ou avez-vous eu un choc ?
- Oui…
- Je sais que votre fille devait se marier. L'émotion a porté un coup à votre tension, poursuit-il. Cela devait arriver un jour ou l'autre !
- Je sais. Elle aurait pu se marier avec n'importe qui, mais pas avec lui.
- Pourquoi ? Si ma mémoire est bonne, vous aviez dit que c'est un garçon bien !
- Je le croyais, soupire Mohand. En fait, il est du village et il a toute une famille ! Celle-là même avec qui j'ai eu des problèmes pendant un temps ! Le petit garçon d'alors vient de me prendre ma fille adorée ! J'ai des envies de meurtre ! Il va le payer cher !
- Est-elle au courant ?
- C'est évident qu'elle ignore tout ! réplique le père de la mariée. Elle n'aurait jamais accepté. Qu'est-ce que je vais faire maintenant ?
- Rien, dit le médecin. Je vous fais une injection, vous rentrez chez vous et vous vous garderez de prendre des décisions à la légère ! Il y va de votre santé et du foyer de votre fille !
- Je ne le sais que trop ! Ce garçon a gardé son projet secret, lui confie-t-il. Son père et sa famille n'auraient jamais accepté une alliance avec nous ! Et nous non plus ! Ma fille, ma pauvre fille !
Mohand quitte la maison du médecin du village en s'accrochant aux bras de ses voisins. Il a le tournis et la sensation d'étouffer.
Lorsqu'ils arrivent chez lui, Aïcha ouvre la porte avant même qu'ils aient frappé. Elle voit l'état dans lequel est son mari.
- Mais que lui est-il arrivé ? demande-t-elle en les laissant entrer. Suivez-moi.
Elle les guide vers la pièce principale qui sert de salon. Il y a encore les traces de la fête. Sur la table basse traîne encore des bonbons et une assiette de gâteaux. Gênée par le désordre, elle ramasse au passage des petites bouteilles de limonade.
Elle va les déposer à la cuisine et revient aussitôt. Mohand est installé sur le canapé. Leurs voisins veulent déjà repartir.
- Restez prendre un café, leur propose-t-elle.
- On vient juste d'en prendre, répond le vieil homme. On repassera plus tard, ma fille ! Bonne soirée !
- Mais… mais vous ne m'avez pas dit ce qui lui est arrivé ?
- C'est à lui de vous le dire, répond-il. Bonne soirée !
Intriguée par sa réponse, elle ne les raccompagne pas. Elle retourne auprès de son mari.
- Que t'est-il arrivé ? Pourquoi pleures-tu ?
- Femme, il est arrivé malheur ! Mais viens, la prie-t-il. Assieds-toi !
- Je peux très bien t'écouter debout, réplique-t-elle, commençant à s'inquiéter. De quel malheur parles-tu ? Dis, qu'est-il arrivé ? A qui ?
- Notre fille…
Aïcha tombe à genoux. Elle se prend la tête entre les mains. Elle imagine le pire.
- Mais ils étaient bien quand on les a laissés ! Qui a pu apporter cette nouvelle ? C'est un mensonge ! s'écrie-t-elle en larmes. Ma fille va bien. Tu entends, elle va bien !
- Je sais qu'elle va bien ! Mais viens t'asseoir et écoute-moi ! Tu ne devineras jamais avec qui elle est mariée !
- Pourquoi le deviner puisque je le sais déjà ! réplique-t-elle. Même toi, tu le sais !
- Je croyais le savoir ! Tu te rends compte, tout à l'heure, j'ai appris que notre gendre, celui qu'on prenait pour un pauvre orphelin, est en fait un garçon de chez nous ! Tu te souviens du vaurien qui était à l'origine de notre querelle avec la famille M. ? Eh bien, c'est lui, notre gendre !
- Mais non… il y a certainement un malentendu, dit Aïcha en l'interrompant. C'est un orphelin venu d'Alger… C'est Omar qui…
- J'ignore comment ils ont pu se connaître mais ce que je sais, c'est qu'il s'agit de lui !
- C'est un cauchemar ! J'ai l'impression de vivre un cauchemar ! s'écrie Aïcha. Mais que va devenir notre fille ?
- Oui, il nous a bien eu ! Il va le payer cher !
- Que comptes-tu faire ? Même si tu voulais partir, lui dit sa femme, la nuit va bientôt tomber et aucun taxi n'acceptera de t'emmener ! En ce moment, ils doivent avoir consommé leur mariage ! On ne peut rien changer aux choses, juste les accepter ! J'avais bien senti que quelque chose n'allait pas. Ce pressentiment s'est révélé juste !
Mohand regrette de ne pas l'avoir écouté. Il se rappelle que la veille, il avait cloué le bec à tous ceux qui avaient émis des remarques. Ils ont vu clair. Et lui, complètement aveugle, avait refusé d'entendre la voix de la raison. Il n'aurait pas eu à prendre une décision. Car il est question d'honneur…
A.K.
(À suivre)


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