Malgré le démantèlement de plusieurs réseaux de recrutement et de soutien, “la branche irakienne du GSPC”, qui vient de renouveler son allégeance à l'organisation terroriste d'Al-Qaïda, poursuit sa campagne d'endoctrinement dans les milieux sociaux sensibles au discours salafiste. Le GSPC a de nouveau réactivé ses réseaux dormants qui avaient déjà recruté des jeunes de la région d'El-Oued dont le plus connu, Khelf Allah Ouahid, 24 ans, assassiné dans une opération kamikase en Irak. Selon des sources sécuritaires, on compte six jeunes qui ont rejoint l'Irak afin de participer à des opérations de terrorisme aux côtés des criminels d'Al-Qaïda. Deux jeunes sont âgés de 22 et 23 ans et habitent le quartier populaire de Taksebt dans la ville d'El-Oued. Un d'entre eux est au chômage alors que l'autre est un étudiant inscrit au centre de la formation professionnelle d'El-Oued afin de poursuivre des cours en informatique pour acquérir un diplôme de technicien supérieur. Les quatre autres jeunes habitent le village de Sahine dans la commune de Trifaoui située à 10 km à l'est du chef-lieu de la wilaya. L'âge de ces nouveaux recrutés varie entre 20 et 24 ans. Deux d'entre eux sont des chômeurs alors que les deux autres sont de simples agriculteurs, mais sensibles au discours extrémiste. Les mêmes sources ont expliqué qu'il s'agit bien d'un nouveau réseau de recrutement autre que celui qui a été déjà démantelé par la gendarmerie d'El-Oued avant la fin de l'année 2006. Le réseau démantelé était composé de sept personnes salafistes. Elles ont été mises en détention provisoire par le juge d'instruction près le tribunal d'El-Oued et ce, après avoir recruté cinq jeunes chômeurs qui ont réussi à rejoindre le terrorisme international sous la bannière de l'organisation d'Oussama Ben Laden. Mais ce qui est frappant dans cette nouvelle vague de recrutement de jeunes, expliquent des sources au fait du sujet, c'est le fait que des cellules du GSPC ont commencé à endoctriner des personnes dont la mouvance de la salafia scientifique a déjà séduit. Il faut savoir que cette mouvance mène depuis quelques mois une campagne dans les mosquées et autres lieux contre le courant chiite en Irak en appelant en même temps à l'assistance et à l'aide de leurs frères sunnites en Irak conformément aux injonctions de certains oulama wahhabite de l'Arabie Saoudite qui exercent une grande influence sur le courant salafiste en Algérie. Ils reçoivent leurs directives soit par des messageries, par courrier ainsi que par Internet. Les cybercafés d'El-Oued sont depuis quelque temps curieusement fréquentés par les salafistes. Ces derniers qui sont, semble-t-il, “intéressés” par la filière irakienne sont toutefois braqués contre les chiites d'Irak accusés par les sunnites d'avoir soutenu la présence américaine en Irak. C'est ainsi, poursuivent les mêmes sources, que les salafistes algériens choisissent, dans le cas où ils décident de partir en Irak sous la houlette d'Al-Qaïda, leurs régions et fonctions. Selon un site Internet on compte actuellement plus de 3 000 Algériens enrôlés dans les différentes organisations terroristes ou de résistances présentes en Irak Khaldi B.