Agissant sur instruction du wali d'Adrar, suite à une lettre anonyme dénonçant une grande pollution de la nappe phréatique par la société espagnole Repsol, chargée des recherches pétrolières, la brigade de Reggane a ouvert une enquête au niveau du projet Reggane 06 où est implantée ladite société. Il semblerait que le plan élaboré par les spécialistes de l'environnement relatif à l'évacuation des eaux polluées n'a pas été respecté par Repsol. Les premières constations établies ont, en effet, permis de relever des infractions, à savoir l'existence de plusieurs taches d'huiles dans le bassin réservé pour les eaux traitées, la bâche utilisée pour l'infiltration des huiles et produits chimiques dans l'autre bassin a été trouvée déchirée, ce qui a permis l'infiltration de ces produits dans la nappe, la bâche devant servir de filtre aux boues, huiles et produits chimiques a été également trouvée déchirée. Le rapport des visites effectuées au niveau des différentes directions a permis de conclure à l'absence de l'étude d'impact sur l'environnement de la société Repsol, l'absence de la commission de contrôle d'environnement des établissements classés. Sachant que la profondeur de la nappe phréatique au niveau de Reggane est de l'ordre de 150 à 350 m, deux forages appartenant à la direction de l'hydraulique ont une profondeur de 150m, et deux autres forages de 350 m appartenant à l'Agence régionale des Ressources hydriques (ANRH) sont en cours de réalisation. Les résultats obtenus prouvent que les rejets liquides dépassent largement les normes qui influent négativement sur la qualité des sols, des eaux et eaux souterraines, la mauvaise gestion des déchets, le stockage défaillant des substances chimiques. Il a été également mis en évidence la non-conformité des huiles et graisses des deux bassins. De ce fait, l'analyse de la coupe géologique a dévoilé que la structure de cette dernière se compose essentiellement de plusieurs couches de sable ce qui permet l'infiltration facile des huiles et graisses, ainsi que des hydrocarbures. Au vu des conclusions, le wali d'Adrar a adressé au président de la société une mise en demeure pour prendre toutes les mesures nécessaires afin de remédier à la situation et arrêter la pollution émise par cette activité. A. Farès