La restructuration du secteur des ressources hydriques, aussi bien pour moderniser la gestion que pour répondre aux exigences nées de la création des nouveaux pôles comme celui de Béni Haroun, se poursuit. à cet effet, “l'Algérienne des Eaux absorbera les Epedemia de 26 wilayas qui étaient des EPL sous la tutelle des collectivités locales”. Avec cette réorganisation, se sont aussi bien les actifs que les passifs des Epdemia qui seront supportés par les comptes sociaux de l'Algérienne des Eaux. Les dettes envers la Sonelgaz sont, dans ce contexte, faramineuses. “Pour payer cette ardoise, il est question de recourir aux recettes d'exploitation, soit les factures payées par les clients, et une subvention qui sera sollicitée auprès des pouvoirs publics sans le cadre de la sujétion de service public”. La couverture des charges inhérentes à la facture énergétique est l'un des défis de gestion que doit relever l'Algérienne des Eaux, surtout avec la mise en exploitation du complexe de Béni Haroun. “Les besoins énergétiques pour faire fonctionner la station de pompage sont proches de ceux d'une grande ville en Algérie”, précisera le ministre. Interpellé sur le dossier de la classification des eaux, M. Sellal fera savoir, en attendant le communiqué du 15 janvier prochain, que “près de 60 dossiers ont été étudiés par la commission nationale. Il y a eu 13 qui ont été classifiés comme eaux minérales naturelles, 10 comme eaux de source et 10 autres ont un délai de 3 mois pour compléter leurs pièces”. Mais, ce sont surtout le barrage d'Ourkis, dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, le projet d'AEP de la wilaya de Khenchela, ainsi que ceux de certaines communes de la wilaya de Batna qui seront alimentées à partir du mégapôle hydrique de Béni Haroun qui prendront le plus d'attention de la part du ministre. Le barrage d'Ourkis, dont les travaux entamés il y a trois mois et confiés à une entreprise serbe, sera achevé dans 30 mois. Il a nécessité l'affectation de 180 hectares puisés dans le portefeuille foncier de l'Etat et d'importants efforts financiers, notamment dans le cadre de l'expropriation. Quant au barrage de Koudiat-Meddouar qui a atteint 68 millions de mètres cubes, le ministre a fixé à fin mars, comme date de réception du projet. Les eaux du barrage vont être alimentées par un premier couloir la ville de Batna à celle de Barika, en passant par Aïn Touta, sur une longueur de 120 km. Un second couloir alimentera Khenchela, sur 101,8 km. Enfin la localité d'Arris sera alimentée par un troisième couloir de 58 km. B. NACER/F. LAMIA