La situation s'annonce bien et le stress hydrique peut être écarté, du moins pour cet été. Le taux de remplissage des 60 barrages en Algérie est actuellement de 48,5%, ont indiqué les services de communication du ministère des Ressources en eau. En effet, les 13 barrages implantés dans l'ouest du pays, qui étaient remplis à 30% l'année dernière, sont remplis, au grand bonheur des citoyens de cette région, à 57,32% cette année. Les 20 barrages de l'est du pays, sont remplis, selon les mêmes services qui ont annoncé une très bonne saison pluviale, à plus de 58%. Concernant les grands barrages du centre du pays, au nombre de 12, ils sont remplis à 60,40%. Pour exemple, le barrage de Tichy Haft à Béjaïa est rempli à 100%, celui de Tilezdit dans la wilaya de Bouira à 95% alors que le barrage de Keddara (Boumerdès) est plein à 74%. Le nouveau barrage de Koudiet Asserdoun à Bouira, deuxième plus grand barrage au niveau national après celui de Beni Haroun, d'une capacité de 650 millions m 3 et qui sera mis en service prochainement par le ministre des Ressources en eau, renferme pour le moment quelque 3,24 millions de m3. Avec ces taux de remplissage, on peut dire aujourd'hui que la sécurité hydrique des Algériens, pour au moins l'année à venir, est assurée d'autant plus que les services du ministère des Ressources en eau annoncent une saison pluviale très importante. Cependant, cela n'empêche pas une gestion rationnelle de cette ressource. «Les Algériens doivent savoir que l'eau dans notre pays n'est ni abondante ni inépuisable. Elle est, au contraire, rare et précieuse. Avec 600m3 par an et par habitant, l'Algérie est classée, selon les critères de la Banque mondiale, parmi les pays pauvres en ressources hydriques», a déclaré le ministre des Ressources en eau. Pour y faire face, l'Algérie a engagé des moyens considérables. Construction d'usines de dessalement, transfert d'eau, recyclage des eaux usées...Dix stations de dessalement d'eau de mer sont actuellement en service. Il est prévu la construction de 4 autres d'ici à 2010. A l'horizon 2019, il est attendu que l'Algérie disposera de 43 stations de dessalement d'eau de mer. D'autres projets d'envergure sont prévus pour la sécurité hydrique de l'Algérie. On peut évoquer, à titre d'exemple, le projet de réalisation d'une dizaine de barrages dont la capacité de mobilisation sera de 7,4 milliards de m3 et qui porteront à plus de 70 barrages le parc des infrastructures hydrauliques.