La commune de Larbaâ Nath Irathen traverse, ces dernières années, une crise socio-économique sans précédent. Avec 30 000 habitants (RGPH de 1998) dont les trois quarts appartiennent à la masse juvénile, elle enregistre l'un des grands taux de chômage de la wilaya, engendré en premier lieu par le manque flagrant d'infrastructures et en second lieu par ses caractéristiques géophysiques faisant obstacle à tout développement. Située dans une zone de montagnes qui présente un relief très accidenté, Larbaâ Nath Irathen est difficile d'accès à tout investissement. La seule usine est la chemiserie située sur l'axe de l'hôpital, après le secteur du bâtiment qui enregistre une très forte activité, permettant par là à de nombreuses familles de subsister. L'agriculture, qui aurait pu contribuer à l'essor économique de la région, est malheureusement peu pratique à cause de la structure de la région. Néanmoins, un grand intérêt est accordé à l'arboriculture avec une certaine prédominance de l'olivier. Quant au cerisier, au rôle économique qu'on ne peut négliger, l'APC, pour la première fois depuis des années, a essayé de réhabiliter sa culture menacée de disparition en organisant la fameuse fête des cerises cette année. Face aux contraintes morphologiques de la région faisant obstacle à toute tentative de développement, favorisant par là le chômage et ses conséquences néfastes sur la masse juvénile, frange fragile de la société, il ne reste aux autorités locales qu'à se rabattre sur le secteur tertiaire en relançant les métiers traditionnels propres à la région, qui peuvent constituer un facteur de développement économique important dans la promotion de la commune. A. BELMILOUD