Face à un décevant MOC, les Asémistes ont décroché ce jeudi une très importante victoire qui garde intactes leurs chances de maintien en première division, à l'issue d'un match où, comme il fallait bien s'y attendre, l'enjeu a pris le pas sur le jeu. En fait, les Vert et Blanc de M'dina J'dida n'ont pas été grandement inquiétés par le Mouloudia de Constantine qui, en dépit de renfermer en son sein de brillantes individualités, à l'instar de Azizane, Kherkhache, Izaoui et autre Griche, n'a rien montré de fameux, se faisant au contraire “mater” par les jeunes loups du duo Maâtallah-Boudjellal. Ces derniers inscriront d'ailleurs l'unique but de la partie à la 12e minute par l'entremise de Guesbaoui qui profita d'un coup franc bien filtré de Zerrouki et mal renvoyé par Aïmar pour secouer les filets constantinois. L'expulsion de Azizane à la 43e minute ainsi que l'énorme volonté de vaincre ces Oranais allaient ensuite rendre la mission mociste quasi impossible d'autant plus que les occasions les plus nettes de la seconde période étaient asémistes. L'ASMO tenait donc “sa” victoire, chose qui a fait dire à Maâtallah : “ce succès nous laisse penser qu'on a fait 50% de notre boulot. Nous avons, certes, gagné une bataille pour le maintien, mais pas encore la guerre. Ainsi, si nous sommes bien partis pour assurer notre maintien, il nous faudra encore faire plus d'efforts pour les cinq rencontres restantes.” Le coach helvétique du MOC reconnaissait, pour sa part : “L'ASMO méritait amplement sa victoire étant donné qu'elle s'est montrée plus volontaire. Il est vrai que l'expulsion de Azizane nous a handicapés, mais cela n'explique pas tout.” Il ajoute que : “Nous avons tenté de jouer plus offensivement en seconde période, mais l'équipe adverse était plus entreprenante.” A. K. Azizane : “Pour se maintenir, il faudra acheter les matches !” Expulsé à la 43' après que le juge de touche M. Chouikh l'ait signalé à l'arbitre central qui est M. Berber, le capitaine mociste, Hussein Azizane, a catégoriquement nié avoir tenu un quelconque “langage vulgaire” envers le referee. “C'est grave et vraiment honteux”, dira à ce propos Azizane et d'expliquer : “Alors qu'on se disputait une balle aérienne, mon adversaire direct et moi, le juge de touche a levé son drapeau pour signaler, soi-disant, un hors-jeu. Moi, j'ai dit “er'rab” (ndlr, O Dieu). Le juge de touche n'a apparemment pas compris et il m'a accusé de l'avoir grossièrement insulté et d'avoir insulté son père, chose que je n'ai absolument pas faite. Ce n'est, d'ailleurs, pas de mes habitudes de tenir de tels propos. L'arbitre a même affirmé qu'il savait ce qu'il faisait. Je le laisse donc avec sa conscience et Dieu en est témoin.” Véritablement écœuré, Azizane, qui s'est dit “choqué d'être ciblé par certaines personnes”, a affirmé que “vu tout ce qui se passe dans nos stades, le football algérien est bel et bien fini” ! “Pour notre part, on essayera de récolter le maximum de points pour se maintenir, sinon il faudra “acheter” les matches !”, conclura-t-il très amèrement et très déçu. A. K.