“C'est un travail d'épicier, ce n'est pas un travail réfléchi. On a fait du saupoudrage.” Telle était la réflexion du wali de Tizi Ouzou, Hocine Mazouz, faite sur le bilan présenté par le DUC lors d'un conseil de wilaya consacré aux aménagements urbains, aux infrastructures de base, à l'électricité et au gaz. Le bilan chiffré sur la période 2001 à 2006 des opérations d'aménagement urbain fait ressortir un retard dans l'achèvement des travaux. Des opérations qui datent de 2002 ne sont pas encore achevées, selon le rapport de la direction de l'urbanisme et de la construction. Pis, sur une autorisation de programme de 33 milliards de centimes, seule une douzaine de milliards a été engagée pour l'ensemble des projets inscrits dans le cadre des aménagements urbains. Ce programme brasse aussi bien l'assainissement, l'AEP, l'éclairage public, les trottoirs, la voirie et les aires de jeux. Pour l'année en cours, que le wali considère comme étant charnière en matière de développement, les opérations de la DUC vont cibler prioritairement les lotissements, les centres anciens européens, les centres traditionnels et les grands ensembles. L'autorisation de programme dépasse 9 milliards de dinars. M. Mazouz, qui se dit ne pas vouloir compromettre le développement de la région, recommande beaucoup de dynamisme dans la gestion des programmes. Se disant également conscient des enjeux liés à la problématique du développement, le premier magistrat de la wilaya interpelle l'ensemble des responsables sur la nécessité de changer d'approches et surtout de mentalités. “Le développement, ce n'est pas seulement de l'argent, ce sont les idées”, renchérit M. Mazouz, avant de se montrer menaçant : “Il faut que chacun assume ses responsabilités !” Décodé, il faut se départir des vieux réflexes si l'on veut réussir le développement. L'orateur a promis un suivi et une évaluation continus sur le terrain de tous les projets durant l'année 2007. Y. A.