Les services de sécurité de la wilaya d'Aïn Témouchent, notamment le corps de la Gendarmerie nationale, sont sur le pied de guerre pour traquer les différents réseaux qui utilisent le sol témouchentois comme une région de transit. L'immigration clandestine, la contrebande, les stupéfiants... sont autant de maux contre lesquels lutte la gendarmerie. L'immigration clandestine est beaucoup plus grave que le fléau de la drogue, révèle le colonel Aïdouni. Et de préciser que 90% des personnes arrêtées sont d'origine marocaine (Fès et Marrakech) Le rêve de ces immigrants clandestins qui sont introduits d'Oujda vers Maghnia par des réseaux spécialisés contre une somme de 300 dirhams par personne est de se faire une situation sociale. Mais pour le premier responsable de la gendarmerie, il faut être dupe pour croire cela. Le trafic de la drogue vient en seconde position. Selon le colonel Aïdouni, d'importantes quantités de drogue se préparait à être acheminées vers l'Algérie n'était la vigilance des services de sécurité. Pour lui, les 57 personnes, âgées entre 18 et 28 ans impliquées dans des affaires de drogue, dont 42% sans profession arrêtées en possession de 1 807 kg de kif, ne sont, en fait, qu'un petit échantillon utilisé pour tester la force de frappe des gendarmes. En termes de contrebande, 195 personnes ont été arrêtées en 2006, dont 35 femmes âgées de 60 à 70 ans. “Nous menons une enquête à grande échelle pour débusquer les mandataires d'Oran surtout qui facilitent l'écoulement de cette marchandise comme les oranges marocaines et la pièce détachée”, nous dit le même responsable. Enfin, notant que la station d'essence située à Aïn Kihal, dont les responsables étaient complices avec les contrebandiers dans le trafic du gasoil vers le Maroc, a fait l'objet d'une fermeture sur décision du wali. Même le réseau qui spécule sur le ciment dans les alentours de la cimenterie de Béni Saf et qui utilise des moyens ultrasophistiqués a été démantelé. M. Laradj