Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé, hier à Alger, que l'Algérie ne pouvait accepter l'amalgame entre la construction maghrébine et la question du Sahara occidental, qui est une question de décolonisation à parachever. “Nous ne pouvons pas accepter quelque amalgame que ce soit entre la construction maghrébine et la question du Sahara occidental. Il s'agit là d'une question de décolonisation à parachever nécessairement au moyen du libre exercice par le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination conformément au plan Baker, ainsi qu'aux résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies”, a souligné le chef de l'Etat dans un toast à l'occasion du déjeuner offert en l'honneur du Premier ministre portugais, M. Jose Socrates. Il a soutenu, dans ce contexte, que le Portugal s'était distingué par “une mobilisation remarquable” en faveur du droit à l'autodétermination et à l'indépendance du peuple du Timor Leste, ajoutant qu'“il est particulièrement bien préparé pour percevoir l'importance d'un règlement juste et définitif de la question similaire du Sahara occidental”. Par ailleurs, le président Bouteflika a indiqué qu'il perçoit, au sujet du Maghreb, “tous les questionnements” que les amis de l'Algérie et ses partenaires européens “se posent avec une certaine préoccupation”, soulignant, à cet égard, “l'attachement indéfectible de l'Algérie à l'idéal maghrébin en tant que choix stratégique incontournable, conforme à la fois aux profondes aspirations de tous les peuples maghrébins et à leurs intérêts les mieux compris”. APS