Les mordus de l'internet n'arrivent pas à comprendre ce qui se passe avec le réseau ADSL qui n'est pas continuellement disponible. Les internautes ont ainsi fini par déchanter. Pompeusement annoncée comme un véritable défi en matière de développement du secteur des télécommunications, l'extension du réseau ADSL, au-delà du chef-lieu de la wilaya, à travers les daïras déconnectées de l'Internet bon marché, ne semble pas susciter, outre mesure, l'enthousiasme voué à la technologie de pointe. Partout, les internautes, branchés au fur et à mesure de la mise en place des liaisons ADSL, entamée depuis décembre dernier, ont fini par déchanter. Certains en font l'analogie avec les caprices du temps qu'il fait. Les autres estiment qu'ils ont été victimes d'une véritable arnaque de la part d'Algérie Télécom. La réflexion “impossible d'afficher la page” est particulièrement agaçante. Souvent, le débit n'est pas du niveau payé et désiré. De haut, il n'a que le qualificatif usurpé. De temps à autre, il chute jusqu'à l'interruption de la connexion. Pour le moment, “Fawri'' est l'unique prestataire de service ADSL extra-muros. S'étant acquitté d'un abonnement initial d'au moins six mois, les clients ne savent plus à quel saint se vouer. Paradoxalement, personne n'ose se plaindre auprès du service compétent. La raison en est bien simple : la quasi-totalité des abonnés ne fait pas de l'Internet un outil de travail pour des échanges urgents de l'information. Le chef de service clientèle et marketing de la direction d'Algérie Télécom de Mostaganem est plutôt réconforté par cette rétention quant aux réclamations. Cependant, il se montre compréhensif, voire dans l'embarras de convaincre le client et pour cause ! Les fournisseurs partenaires d'Algérie Télécom dans le créneau du haut débit imposent un monopole de fait. Mieux encore, la gestion du réseau et des équipements s'opère au niveau régional, voire national. Hormis signaler la perturbation, localement, on n'y peut pratiquement rien. Immanquablement, une telle qualité de prestation de services ne contribue qu'à ternir l'image de marque de l'opérateur public. L'accueil, chaleureux et aimable à souhait, ne pourrait longtemps suffire pour répondre à l'attente de l'abonné ! M. O. T.