“Je veux un rapport bien détaillé chaque semaine sur l'état d'avancement des travaux. C'est un mégaprojet, c'est le projet du siècle. Je ne tolère aucune erreur. Tout ce que je veux, c'est qu'il réponde aux normes internationales”, a précisé Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, aux responsables chargés de suivre le projet, lors de sa visite de travail et d'inspection effectuée jeudi à Blida pour s'enquérir sur l'avancement des travaux de l'autoroute Est-Ouest du tronçon de 25 km El-Afroun-Hoceïnia. Ce projet, qui concerne l'échangeur d'El-Afroun a débuté par la vallée de Boumedefaâ et prend fin à Hoceïnia, permettra la liaison entre la wilaya de Blida et Aïn Defla. Un deuxième échangeur est prévu, permettant l'accès vers la wilaya de Médéa à Tipasa à travers la route nationale n°42. Le coût de ce projet est estimé à 13 750 000 000 de DA. Il est l'œuvre à 70% d'une société italienne, chargée des travaux d'art, et à 30% de l'entreprise nationale ENGEOA. Il permet la création de plus de 900 emplois. Il faut dire que les ouvriers qualifiés engagés ont acquis une expérience et un savoir-faire en bénéficiant de l'apport des ingénieurs et techniciens italiens dans la préparation et la pose des voussoirs et des poutres. Ce qui a aidé à l'avancement des travaux au point kilométrique 44 où le ministre a eu une brève discussion avec les responsables italiens concernant la contribution de la main-d'œuvre locale, qualifiée de “bonne” et de satisfaisante. Arrivé au point kilométrique 46, où une déviation provisoire de la route nationale n° 4 a été effectuée dans le but de construire à l'aise le tronçon définitif sans perturber le trafic, les travaux de déviation ont concerné le déplacement de toute une colline et des réseaux d'électricité, de l'AEP et du gaz. De même qu'il a été procédé à la mise en œuvre d'un alios permettant l'évacuation des eaux pluviales. La délégation a marqué une halte au PK 48 qui se distingue par l'édification d'une œuvre d'art qui nécessite un travail d'Hercule avec la pose de poutres géantes. Au PK51, le ministre s'est montré non satisfait de l'état de réalisation en constatant sur les lieux le manque de remblais autour des colonnes et surtout l'absence de reboisement des bordures de voies. Il a déclaré que le reboisement doit être le travail d'un professionnel et de paysagiste et non fait à l'improviste. “La protection des ouvrages par le remblais, le reboisement ou autres travaux de soutènement doit être assurée”, a-t-il dit en insistant sur la qualité du travail, notamment la jonction et le passage entre la route et les œuvres d'art. M. FAWZI