Les négociateurs aux pourparlers multilatéraux sur le dossier nucléaire nord-coréen se déclarent optimistes au quatrième jour des discussions visant à convaincre Pyongyang de renoncer à ses programmes atomiques. Le négociateur en chef américain, Christopher Hill, va même jusqu'à affirmer que l'accord est à portée de main et qu'il ne subsistait que deux points de divergences. Washington a lâché du lest, s'interrogeant tout de même sur la raideur des Nord-Coréens. On ne sait jamais ce qui est vraiment important aux yeux de la Corée du Nord, s'est lamenté le secrétaire d'Etat adjoint américain aux Affaires asiatiques. Les six pays impliqués dans les négociations (les deux Corées, la Chine, les Etats-Unis, la Russie et le Japon) négocient sur la base d'un projet de texte soumis par la Chine, hôte de ces négociations marathon entamées en août 2003. Pékin peaufine les modalités de l'aide à accorder à Pyongyang en échange de son renoncement au nucléaire. Les pourparlers devraient s'achever lundi. La crise, provoquée par la décision de Pyongyang, fin 2002, de reprendre son programme nucléaire en violation d'un accord scellé avec les Etats-Unis en 1994, s'était encore exacerbée après le premier essai nucléaire nord-coréen en octobre 2006. Selon les médias sud-coréens, le texte examiné à Pékin prévoit le gel, dans les deux mois, de la principale installation nucléaire nord-coréenne en échange d'une aide énergétique. Pyongyang s'engagerait à rejoindre le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) qu'il avait quitté en janvier 2003 en contrepartie d'une aide économique et de garanties de sécurité. Après son premier essai nucléaire, la Corée du Nord a aussitôt été condamnée par le Conseil de sécurité de l'ONU qui a décrété des sanctions contre ce pays, l'un des plus pauvres du monde. D. B.