Les responsables du parc national d'El Kala, dans la wilaya d'El Tarf, ainsi que l'association locale pour la protection de la nature lancent un véritable SOS aux différents responsables pour que cesse le massacre dont sont victimes les oiseaux migrateurs et l'ensemble de l'avifaune. Le nombre de braconniers au niveau des lacs Tonga et Oubeira sont de plus en plus nombreux. “Ils agissent en toute quiétude en l'absence de mesures coercitives”, selon des sources locales qui précisent que plusieurs espèces d'oiseaux bien connues dans la région tarfinoise, comme la poule sulfane, sont en passe d'extinction. Des dizaines de braconniers venant de la région et parfois de wilayas limitrophes occupent d'une manière illégale les plans d'eau des lacs, pourtant protégés par la convention Ramsar, et se livrent impunément à la chasse de ces espèces en dehors des périodes définies de la chasse. Cette attitude, maintes fois dénoncée par les amis de la nature et l'association écologique locale, est à l'origine de l'extinction du cerf de barbarie au niveau du parc d'El Kala et à Beni Salah. Les responsables locaux tiennent à nous préciser que les effectifs dont ils disposent sont très limités et ne peuvent en aucun cas assurer d'une manière fiable la protection des sites que compte la wilaya d'El Tarf. Le seul moyen d'y faire face est la sensibilisation des citoyens sur l'importance de ces espèces, comme le regroupement qui a été organisé la semaine dernière au profit des collégiens du CEM Mohamed-En-Mhmoud, à El Kala. Les initiateurs de cette campagne de sensibilisation avaient, par ailleurs, fait appel au civisme des riverains pour mener une lutte sans merci contre toute forme de braconnage. Ce dernier est considéré par les amis de la nature comme étant un véritable phénomène dévastateur. “Nous ne sommes pas contre les amateurs de la chasse qui est un sport et un loisir très prisés, mais il faut que cette activité soit au moins réglementée et se fasse en saison de non procréation”, dit un défenseur acharné de la nature. Plusieurs citoyens à travers la côte tarfinoise partagent son avis. C'est la solution idéale, selon la plupart de nos interlocuteurs. Tahar B.