Après près de sept années de procédures judiciaires, de procès et d'appels pour faire valoir son droit de visite sur sa fille, Farid S., un binational résidant en France, a entamé hier son 14e jour de grève de la faim. Les faits remontent en 2001 lorsque son épouse décède et que la garde de son enfant, alors âgée de 3 mois, est confiée par le tribunal aux grands-parents maternels. Ce même jugement lui donnait en tant que père la pleine jouissance de son droit de visite. Un droit qui sera depuis entravé des pires difficultés le contraignant à remettre ses documents de voyage dans un commissariat qui sera le plus souvent le seul espace où il a pu entrevoir son enfant. Las de toutes ces procédures et frustré de ne pouvoir passer ne serait-ce qu'une petite heure en compagnie de son enfant qui a 7 ans aujourd'hui, et qui ne le connaît qu'à travers ses grands-parents et des hommes en uniforme, cet homme a décidé de se mettre en grève de la faim, seul moyen qu'il a trouvé pour faire appliquer une décision de justice et faire entendre que son cas ne peut être jugé comme un cas de divorce.