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Des pressions marocaines… au visa libyen
Réunion des ministres des AE de l'UMA à Rabat
Publié dans Liberté le 11 - 02 - 2007

L'UMA existe-t-elle encore ? La question est d'une brûlante actualité. La décision libyenne d'instaurer le visa confirme la vision individualiste de Tripoli. L'Algérie, qui a assumé pour sa part ses responsabilités dans le processus d'intégration en ratifiant la majorité des accords conclus dans le cadre de l'UMA, ne peut à elle seule mener un chantier où les autres acteurs jouent “en solo”.
L'Union du Maghreb arabe continue de créer l'illusion et de se “déconstruire” dans les divergences, les différends sinon les conflits, jusqu'à la 26e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'union qui se tient à Rabat. Présentée comme un événement important du côté marocain, la rencontre est finalement réduite à un événement symbolique. Premier indice : l'Algérie est représentée par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh. Dans le contexte actuel et vu les décisions de certains des leaders de l'union, cette 26e session intervient au moment où les signes de divergence et de division apparaissent de plus en plus en évidence.
Il semble qu'un autre axe, Tripoli-Rabat, commence à se dessiner pour accentuer davantage les divergences et reporter une nouvelle fois l'aboutissement du projet, qui à l'heure de la mondialisation s'impose comme une nécessité.
Butant sur le dossier du Sahara occidental, le Maroc tente encore de faire pression sur l'Algérie, ce qui bloque l'UMA. Ces pressions sont qualifiées de perte de temps dès lors que le dossier du Sahara occidental est pris en charge par les Nations unies qui ont statué sur la nécessité de l'organisation d'un référendum d'autodétermination. Selon des sources proches du dossier, le plan d'autonomie que le Maroc veut faire avaliser par ses alliés traditionnels n'a aucune chance de passer.
Décevante a été aussi l'attitude de la Libye qui a décidé d'instaurer le visa pour les ressortissants des pays du Maghreb. Sorti de l'isolement international, Tripoli se retrouve dans les bonnes grâces des puissances, mais oublie que toute alliance est conjoncturelle. Il est utile de rappeler que les bons points reviennent à la Tunisie qui, du moins dans les formes, réussit à sauvegarder ses relations avec tous les pays du Maghreb.
Avec un PIB plus important, l'étau desserré, la Libye semble avoir vite oublié les années “Lockerbie” lorsque seule l'Algérie osait encore parler de “pays frère” et à l'aider à régler ses “difficultés” avec les Occidentaux.
En instaurant le visa, ce qui est qualifié de “décision pas neutre” et de “regrettable” par Alger, la Libye semble suivre l'exemple marocain. Et pour boucler la boucle, le chef de la diplomatie libyenne de passage à Rabat a déclaré, ironiquement, que l'Algérie n'a qu'à ouvrir ses frontières avec le Maroc dès lors qu'elle conteste la mesure prise par Tripoli d'instaurer le visa. Et encore une fois, l'histoire donne raison à l'Algérie. Lorsqu'en août 1994, l'Algérie a été ouvertement accusée à tort bien entendu, et les évènements l'ont confirmé plus tard, d'être impliquée dans les attentats de Marrakech, le Maroc a unilatéralement décidé de la fermeture de sa frontière et fait subir les pires traitements aux Algériens installés dans le royaume. Alger a réagi en appliquant le principe de réciprocité. Cependant, l'Algérie dont la responsabilité a été démentie dans les attentats a demandé des excuses officielles à Rabat. Une exigence que le palais royal n'a pas encore satisfaite. Quelques années plus tard, ce sont paradoxalement les Marocains qui ont engagé un forcing afin que l'Algérie rouvre ses frontières en faisant valoir des paramètres économiques et financiers. Mais le mal est fait, et Alger considère que la réouverture des frontières n'est qu'un axe dans un processus de normalisation algéro-marocain. D'une certaine manière, la décision libyenne est comparable à celle du Maroc même si les motifs sont différents.
Au niveau de la construction de l'UMA dont la création remonte à 1989, tout reste à faire, malgré les déclarations optimistes de M. Abdel Rahmane Chalgham, MAE libyen, qui a insisté, hier à l'ouverture de la réunion sur le devoir de dynamiser l'UMA “pour qu'elle soit plus forte”. Pourtant, la réalité est tout autre puisque la Libye reste loin de ses engagements dans l'union. Sur les trente accords de l'UMA, l'Algérie en a ratifié environ 26, suivie de la Tunisie. La Libye et le Maroc viennent loin derrière, bloquant de fait la mise en œuvre desdits accords qui sont soumis à la ratification par les cinq pays membres de l'UMA.
Dans ce contexte, la déclaration d'Eisenstadt d'aller vers l'intégration maghrébine apparaît à première vue comme une réaffirmation de sa stratégie proposée en 1998. Cependant, en affirmant que le conflit du Sahara occidental est à l'origine du blocage du processus d'intégration maghrébine, le responsable américain ne va pas au fond des choses en désignant l'acteur principal du pourrissement qui n'est autre que le Maroc.
Djilali B.


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