La grossesse à haut risque sera désormais prise en charge par un centre spécialisé multidisciplinaire. Des structures nouvelles, appelées centres de référence, en relation directe ou indirecte avec la gestante. Ce centre doit comprendre plusieurs spécialistes : un diabétologue, un cardiologue, un obstétricien, un interniste, une sage-femme et, à défaut de spécialistes, comme c'est le cas de tous les secteurs sanitaires de la wilaya, à l'exception du chef-lieu, un médecin généraliste assurera la prestation. Ces centres assurent des activités de protection maternelle et infantile et déchargeront, de ce fait, les PMI des femmes enceintes qui présentent certaines maladies, comme l'hypertension artérielle et le diabète. La prévalence du diabète gestationnel en Algérie est estimée par le ministère de la Santé à 5%. “Le diabète et la grossesse ne doivent plus être vécus comme une fatalité”, selon une instruction ministérielle adressée aux gestionnaires des structures sanitaires. Le premier centre digne de ce nom, ouvert dans la wilaya de Skikda, a été créé au niveau de la cité des 700-Logements, où les spécialistes ont été désignés ainsi que l'établissement du programme de consultations. Cependant, dans les autres secteurs sanitaires, le problème se pose au niveau de la disponibilité des spécialistes et des structures pouvant accueillir ces centres. Il reste que, du moins, à moyen terme, ces centres ne pourront atteindre l'objectif ciblé que si les spécialistes disponibles dans cette wilaya se relaieront à travers tous les secteurs sanitaires. A. BOUKARINE