Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Dr Saïd Sadi, réélu vendredi dernier, a indiqué hier que les objectifs de son parti, après la tenue du 3e congrès, consistent en l'élargissement des structures du RCD au niveau des communes et des wilayas et la prise de contact avec d'autres formations politiques pour aboutir à un compromis politique national. “Aucun parti politique n'est capable, à lui seul, de trouver des solutions aux différents problèmes que vit le pays, d'où la nécessité d'un compromis politique national”, a-t-il souligné lors d'une conférence de presse animée au siège du parti à Hydra. Par ailleurs, il a fait savoir que la “réussite” du 3e congrès du RCD, les 8 et 9 février derniers à Alger, est due essentiellement à “la mobilisation de l'effectif militant du parti, mais aussi à la mobilisation citoyenne” qui, a-t-il ajouté, “a trouvé les fonds et moyens nécessaires pour la tenue du congrès”. Le premier responsable du RCD a ajouté que “la direction nationale du parti compte bien exploiter la dynamique, née de la tenue du congrès, pour amorcer une démarche afin de rassembler le courant démocratique, à travers l'établissement de contacts et des échanges et pourquoi pas aboutir à des compromis”. Le RCD, selon son président, “est pour l'émancipation d'une nouvelle culture politique basée sur l'apaisement et non plus sur l'adversité” car, a-t-il expliqué, “la nation n'est plus face aux dangers qui la guettaient durant les années 1990”. Revenant sur le congrès, M. Sadi a fait savoir que cette rencontre partisane a rassemblé plus de 2 113 congressistes, dont 303 femmes, et enregistré la participation de 287 invités nationaux et de 10 délégations étrangères. À une question sur une éventuelle coalition du RCD avec d'autres formations politiques, M. Sadi a répondu que son parti “milite dans la légalité” et, par conséquent, il est “disposé à travailler avec toute autre formation politique se trouvant dans la même situation”. Dans le même ordre d'idées, il n'a pas exclu la participation de son parti aux prochaines échéances électorales, affirmant également “la disponibilité” de son parti à se présenter avec des listes communes “là où c'est possible”, ajoutant, cependant, que “cela dépend aussi des positions des autres formations politiques”. Interrogé sur une éventuelle participation du RCD au gouvernement, M. Sadi a indiqué que “cela ne représente pas une fin en soi, mais un moyen de concrétiser, sur le terrain, un programme de développement global”. Abordant la question de la corruption, le président du RCD a affirmé que ce fléau “est un drame national qui nuit à la crédibilité des institutions de l'Etat”. “La lutte contre la corruption est une affaire sérieuse qu'il faudra mener de manière lucide et responsable”, a-t-il encore ajouté. Au sujet de la révision de la Constitution, M. Sadi a indiqué que cela “n'était pas une urgence”, affirmant cependant qu'“il est clair qu'un jour la Constitution algérienne doit être modifiée en fonction de notre histoire et de notre sociologie”. R. N./APS